Accroître la résilience de notre système agricole en s’adaptant et en participant à lutter contre le changement climatique, améliorer la compétitivité́, les conditions de travail et les revenus des agriculteurs, accélérer la transition agroécologique, le tout pour garantir notre sécurité et notre souveraineté alimentaire de façon saine et durable : telles sont les objectifs assignés à la troisième révolution agricole décrétée par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
DIAGNOSTIC, ENJEUX, VISION
Les nouveaux outils numériques offrent des opportunités importantes, encore accrues par l’essor rapide de l’intelligence artificielle. Ils peuvent contribuer à la conception et au pilotage de systèmes de production s’appuyant sur les principes de l’agroécologie. Ils peuvent faciliter le travail des agriculteurs et leur permettre une gestion plus fine des régulations naturelles et des populations animales ou végétales, et réduire ainsi l’usage des intrants fossiles et de synthèse.
Le numérique est un atout pour apporter des réponses aux grands enjeux agricoles : résilience économique, adaptation au changement climatique, atténuation des émissions de gaz à effet de serre, prévention et gestion des épidémies animales avec un effet potentiel sur la santé humaine. Combiné à la robotique, le numérique offre également des perspectives pour réduire la pénibilité de certaines tâches et pour l’amélioration du bien-être animal. Mais il est aussi porteur de risques, d’où la nécessité d’ériger des garde-fous en matière de cybersécurité.
LES SEPT PRIORITÉS DE LA FRENCH AGRITECH
L’axe 1 consiste à favoriser le lien entre la formation, initiale et continue, et le numérique et à favoriser son appropriation par les agriculteurs par l’entremise des Chambres d’agriculture.
L’axe 2 consiste à mobiliser la recherche publique.
L’axe 3 ambitionne de créer un écosystème sécurisant au plan juridique tout en favorisant l’échange et le partage de données propres à améliorer les systèmes de production.
L’axe 4 s’attache à accompagner les entreprises de l’agritech dans leur processus d’innovation et d’industrialisation.
L’axe 5 a vocation à aider les créateurs d’équipements agricoles et à lever les freins réglementaires.
L’axe 6 porte sur la chaîne alimentaire, avec des objectifs de sécurisation, de traçabilité et d’information des consommateurs.
L’axe 7 enfin traduit l’engagement de l’État à soutenir le développement de l’agritech et de la foodtech, ce qui s’est concrétisé récemment par la création de la French AgriTech.