La manière dont les particuliers perçoivent leur rapport à leur véhicule a fondamentalement changé ces dernières années. Ils sont de plus en plus séduits par la location. « En 2021, en concession, 81% des voitures sur le marché du véhicule de particuliers vendus à des particuliers sont financés par une offre locative et 19% en autofinancement ou crédit bancaire, constate Étienne Royol, Directeur du marché de la mobilité chez Crédit Agricole Consumer Finance (CACF) *. Ils s’affranchissent des contraintes associées à la possession en basculant dans une économie d’usage, privilégiant la mobilité ».
Selon CACF, au sein des offres locatives, la location avec option d’achat (LOA) représente à ce jour 95% des financements et la location longue durée (LLD) 5%. Principale différence entre les deux : à l’issue du contrat, la LOA permet soit de restituer le véhicule, soit de l’acheter à un prix convenu à l’origine, alors que la LLD est une offre 100% usage, tout compris, où l’on rend systématiquement son véhicule à l’issue du contrat.
ÉLECTRIFICATION DU PARC AUTOMOBILE
Si la LLD est encore minoritaire, « elle a vocation à se développer, portée par l’électrification des véhicules avec un renouvellement quasi intégral du parc automobile français dans les années à venir », indique Étienne Royol. Les nouvelles normes environnementales poussent à rouler dans des véhicules propres, notamment électriques. D’ailleurs, la Commission européenne entend autoriser uniquement la vente de ce type d’automobiles en neuf dès 2035.
En France, la loi d’orientation des mobilités, renforcée par la loi climat et résilience, acte par ailleurs la mise en place des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m). À partir de 2024, la circulation, notamment des diesels, sera interdite dans la ZFE-m de Paris (périmètre intérieur de l’A86). Progressivement, les ZFE-m vont se généraliser aux agglomérations de plus de 150 000 habitants, limitant la circulation aux automobiles dites non polluantes. Un changement va donc s’opérer progressivement en faveur de l’électrique.
BUDGET MAÎTRISÉ
Or, « les voitures électriques sont plus chères que les thermiques, rappelle Étienne Royol. Les particuliers hésiteront donc à en acquérir une comptant ». La LLD semble plus adaptée, les mensualités étant moins élevées que celles d’un crédit classique.
Concrètement, vous choisissez avec le loueur un véhicule neuf parmi un large choix de marques et modèles correspondant à vos usages. Ensuite, sont définis la durée de location (24 à 60 mois), le kilométrage et les services (entretien, assistance/dépannage, changement de pneumatiques…). Est alors déterminé un loyer mensuel fixe. « Avec la LLD, la maîtrise du budget automobile est totale et sans surprise », assure Étienne Royol.
Au terme du contrat, le locataire peut bénéficier, pour le même loyer, des dernières générations de véhicules respectant les nouvelles normes, notamment environnementales.
DAVANTAGE DE BORNES DE RECHARGEMENT
La LLD démocratise l’accès à ce type de voitures et participe à la transition énergétique. Cela nécessite d’accroître le maillage et la disponibilité des bornes de rechargement. Le Groupe Crédit Agricole y répond en s’engageant, dès 2022, à utiliser son réseau d’agences pour équiper le territoire en bornes de rechargement afin de permettre à chacun, quelle que soit sa région, de pouvoir circuler dans de bonnes conditions en voitures électriques.
* Filiale de crédit à la consommation du Groupe Crédit Agricole