Dans ce contexte sans précédent, les croyances et les conventions en vigueur s’effondrent brutalement, la confiance se volatilise et on bascule dans un monde où l’irrationnel devient la nouvelle rationalité alors que domine un sentiment de peur face à l’incertitude. Avec les mesures drastiques de confinement des populations, l’économie, victime collatérale de ce virus, est paralysée, et ce, pour une durée indéterminée. Les marchés se sont trouvés emportés par une vague de pessimisme qui détruit la liquidité et fait chuter lourdement les prix des actifs. Aux grands maux, les grands remèdes… Les banques centrales sont à la manœuvre avec des injections massives de liquidité pour préserver l’intégrité du système financier, réduire le niveau de stress et stabiliser les anticipations. Fortes de leur solidité financière, les banques commerciales sont en première ligne pour éviter toute rupture dans la chaîne de financement et s’ériger en rempart contre des faillites en chaîne au moment où la crise de liquidité risque de dégénérer en crise de solvabilité. Les États dépensent sans compter pour venir en aide aux systèmes de santé sous pression mais aussi pour soutenir les entreprises, l’emploi et les revenus afin d’empêcher que ce choc temporaire n’ait des séquelles durables. Le tout, sous le regard bienveillant de banques centrales prêtes à assumer leur rôle de prêteur en dernier ressort. Et avec un « whatever it takes »* à l’échelle mondiale pour éviter le pire et en espérant que le meilleur advienne dans un futur proche…
* Prêt à tout, coûte que coûte, quoi qu’il en coûte