PER : faire le plein de ses avantages fiscaux avant la fin de l’année !

19/11/2024 - 10 min de lecture

Rubrique : Budget

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PER : faire le plein de ses avantages fiscaux avant la fin de l’année !

Un risque de rabotage des avantages fiscaux pèse sur le PER depuis que la Cour des comptes a estimé que ceux-ci pesaient trop lourds sur les finances publiques. Rien n’est encore concret, mais raison de plus pour optimiser fiscalement ce Plan en 2024, en versant des fonds avant le 31 décembre.

Le placement idéal pour préparer sa retraite

Depuis sa création en 2019, via la loi Pacte, le succès du Plan d’épargne retraite ne se dément pas. Les souscripteurs souhaitent préparer leur retraite financière, conscients que les pensions ne seront peut-être pas à la hauteur de leurs espérances pour conserver un niveau de vie correct. Le produit est idéal en ce sens. Avec une ouverture au plus tôt au moment de sa vie active et via des versements programmés réguliers, l’épargne continue (même avec une somme modeste) se capitalise, procurant au moment de sa retraite un capital complémentaire ou une rente viagère (ou un mix des deux) appréciables.
Attention ! L’argent investi étant bloqué jusqu’à l’âge de la retraite, le PER n’est pas un produit « liquide », dont le capital est récupérable à tout moment. Des cas de déblocage anticipé sont toutefois prévus.

 

Des avantages fiscaux importants à l’entrée...

L’avantageuse fiscalité du PER ajoute de l’intérêt à l’opération. Chaque année, le cumul des versements volontaires effectués dans un PER est déductible du revenu imposable. Pour un salarié, cet avantage fiscal ne doit pas excéder 10 % de ses revenus professionnels (nets de cotisations sociales) de l’année précédente, et le plafond de déduction maximale, pour 2024, est fixé à 35 194 €. Pour un travailleur non salarié (profession libérale ou indépendant), cette limite monte à 85 780 €. A noter que le plafond est potentiellement cumulable à ceux non utilisés les trois précédentes années et qu’il est possible d’utiliser le plafond de son conjoint. Une possibilité qui peut être très utile en cas de revenu exceptionnel une année.

Pour les couples mariés ou pacsés qui déclarent leurs revenus ensemble (foyer fiscal), le plafond de déduction est propre à chacun des deux conjoints, le disponible fiscal étant calculé individuellement. Intéressant : la loi permet à un couple de mutualiser leurs plafonds, permettant ainsi à l’un des conjoints d’utiliser le disponible fiscal de l’autre s’il ne s’en sert pas. Une option attractive lorsque l’un des conjoints a des revenus professionnels beaucoup plus élevés que l’autre. En revanche, les salaires des enfants rattachés au foyer fiscal ne peuvent pas être pris en compte.

 

... et qui ne sont pas repris à la sortie, malgré les idées reçues !

L’avantage fiscal consenti à l’entrée est donc particulièrement intéressant pour les contribuables situés dans les tranches marginales d’imposition (TMI) les plus élevées, entre 30 % et 45 % car ces hauts taux constituent de puissants effets de levier fiscaux capables d’abaisser l’impôt de façon conséquente. Par exemple, pour un versement de 2 000 € sur le PER, la baisse d’impôt atteint 900 € pour une TMI à 45 % et 600 € pour une TMI à 30 %. L’administration fiscale reprend-t-elle à la sortie ce qu’elle a donné à l’entrée puisque le capital ou la rente viagère versés après la retraite sont imposés à l’impôt sur le revenu ? Non, sauf exception. Car la diminution des revenus (dans la très grande majorité des cas) lors du passage à la retraite permettra aux épargnants d’être imposés à un taux marginal plus faible que celui qui leur aurait été appliqué l’année de la déduction des montants versés.
A noter que le PER échappe au plafonnement des niches fiscales de 10 000 €.

 

Calculer le montant à verser

Si des versements programmés sur le PER n’ont pas été réalisés tout au long de l’année, avec un montant calculé pour optimiser la fiscalité (impliquant donc, in fine, la déduction maximale), il est temps de faire les calculs afin de pouvoir, le cas échéant, agir avant le 31 décembre. En fonction de ses possibilités financières (a-t-on encore une marge de manœuvre en matière d’épargne ?), de son plafond de déduction et de son impôt, on peut déterminer quel est le montant qu’il faudrait encore verser sur son Plan pour bénéficier à plein de sa fiscalité et faire baisser son impôt 2025. Il est temps de sortir les calculettes !

 

Verser des fonds avant le 31 décembre

Et même avant ! Si les souscripteurs ont théoriquement jusqu’au mardi 31 décembre pour verser des fonds sur leur PER, pris en compte pour l’impôt de leurs revenus 2024, dans les faits, le timing peut être plus tôt. De fait, les mois de novembre et décembre concentrant de très nombreuses demandes d'ouverture de PER et de versements, les délais de traitement peuvent être longs. Pour ne pas risquer qu’une demande de dépôt de dernière minute ne soit traitée que début 2025 impliquant un versement non déductible des revenus de 2024, le mieux est de verser avant Noël !

 

© Uni-médias – décembre 2024

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