En parallèle, le Plan Santé 2022 implique l’utilisation d’un DMP (Dossier Médical Partagé), véritable passeport médical numérique, individuel et sécurisé. C’est également dans ce cadre que s’inscrit le programme HOP’EN (Hôpital numérique ouvert sur son environnement), dont la vocation est d’accélérer le virage numérique pris par le Gouvernement en faveur des hôpitaux.
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Des enjeux multiples pour l’e-santé
Au cœur du projet de réforme du système de santé en France, plusieurs points d’importance ressortent. Entre l’éthique liée à l’utilisation et la sécurité des données personnelles ou le respect du secret médical, à l’amélioration globale du système de santé, en passant par des aspects sociaux, les enjeux sont multiples pour l’e-santé.
Sur le plan social, c’est l’accès pour tous à la même qualité de soins qui est au cœur de la santé numérique. La lutte contre la dépendance fait aussi partie des priorités. Un meilleur parcours de soins suppose également une meilleure prévention des risques médicaux, ainsi qu’une meilleure coordination entre les acteurs du système de santé. Le tout, dans une logique économique viable, avec des dépenses maîtrisées.
Quels objectifs pour la santé numérique ?
La mise en perspective de ces différents enjeux s’inscrit dans un cadre large et vise la réalisation d’objectifs multiples. La téléconsultation (ou consultation à distance) est par exemple une solution particulièrement efficace pour lutter contre les déserts médicaux, la saturation des cabinets en ville et le renoncement aux soins de manière générale.
En fournissant d’autres outils aux professionnels de santé, le numérique vise aussi à améliorer les soins de proximité et à proposer un parcours de soins plus performant dans son ensemble. Il est en parallèle une opportunité pour rendre plus pertinente la formation des médecins, généralistes et spécialistes.
LA TÉLÉMÉDECINE, QUAND LA TECHNOLOGIE SE MET AU SERVICE DE LA SANTÉ
La télémédecine, qu’est-ce que c’est ?
La télémédecine regroupe les pratiques médicales favorisées et facilitées grâce aux technologies de l’information et de la communication. Elle constitue donc un exemple idéal de numérique appliqué à la santé. Depuis un décret du 19 octobre 2010, cinq actes de télémédecine sont reconnus dans la loi française.
- La téléconsultation : acte de télémédecine le plus courant, elle consiste pour un médecin à consulter à distance et à établir un diagnostic, voire délivrer une ordonnance, sans la présence physique du patient.
- La téléexpertise : c’est lorsque le médecin que vous consultez fait appel, en direct pendant votre consultation, à un confrère, spécialisé ou non, pour avoir un autre avis médical.
- La téléassistance : dans le même cadre de la collaboration entre professionnels de santé, elle permet à un médecin de solliciter à distance un confrère durant la réalisation d’un acte comme une opération chirurgicale par exemple.
- La télésurveillance : elle permet aux professionnels de santé d’étudier et surveiller l’activité médicale d’un patient à distance et d’en tirer des données, par exemple par le biais du port d’un bracelet médicalisé.