Pour pouvoir acheter des ETF, vous devez impérativement disposer d’un compte-titres ordinaire et/ou d’un PEA pour les ETF éligibles. Les ETF peuvent être également éligibles à l’assurance-vie sous forme d’unités de compte.
Notez que comme pour tout placement boursier, l’investissement dans des ETF entraîne plusieurs types de frais :
- des frais de courtage, prélevés lors de l’achat et de la vente de parts,
- des droits de garde,
- des frais de gestion* de l’ETF, déduits des performances de l’ETF.
* Les frais de gestion font référence aux frais de gestion et autres coûts administratifs ou d’exploitation du fonds. Pour plus d'informations concernant l'ensemble des coûts supportés par le fonds, veuillez-vous référer à son Document d'Informations Clés (DIC).
Quelle enveloppe PEA/CTO/AV privilégier ?
1/ Le compte-titre ordinaire (CTO) permet d’investir dans n’importe quel ETF du monde entier. Les plus-values, comme tous les revenus de capitaux, sont par défaut soumis au PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) de 30%.
2/ Le PEA, qui offre un avantage fiscal sur les plus-values à la sortie à condition que les avoirs soient conservés 5 ans : 17,2% au lieu de 30%. En revanche, l’offre d’ETF est plus limitée pour respecter les contraintes d’éligibilité à cette enveloppe fiscale.
3/ L’assurance vie bénéficie également d’un avantage fiscal en fonction de l’âge du contrat et le capital n’est pas bloqué. En revanche, les ETF sont dans des unités de compte et l’offre proposée dépend de l’assureur : cela peut aller de plusieurs dizaines à rien du tout. De plus, l’assureur applique des frais annuels sur le montant placé, ce qui diminue d’autant la performance globale annuelle.
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Comment comprendre le nom d’un ETF vous aide à choisir dans la multitude d’ETF existants ?
- Dans la grande majorité des cas, le libellé de l’ETF commence avec le nom de l’émetteur ou le nom de sa gamme.
- Ensuite, le libellé de l’ETF indique l’indice boursier répliqué avec parfois une thématique de stratégie appliquée (Nasdaq, CAC 40, DAX 30, ESG, stratégie value / Growth, etc.), ainsi qu’une indication concernant le type d’indice (PR = Price Return, NR = Net Return ou TR = Total Return).
- La dénomination « UCITS ETF » : elle fait référence à la directive européenne OPCVM (dite également « UCITS » en anglais) fixant un cadre réglementaire strict pour tous les fonds d’investissement européens et dont l’objectif est de protéger les investisseurs (règles de diversification, transparence, contrôles des risques et gouvernance, conservation des actifs du fonds).
- Pour finir, il est aussi souvent mentionné en fin de libellé la mention « Acc » ou « Dist ». Il s’agit de la politique de distribution des dividendes de l’ETF : « Acc » ou « C » pour les dividendes capitalisés ; « D » ou « Dis » ou « Dist » pour les dividendes distribués.
Le plus simple est de prendre un exemple : « Amundi CAC 40 ESG UCITS ETF DR (C) » :
- Amundi : nom de l’émetteur / société de gestion.
- CAC 40 ESG : nom de l’indice de référence répliqué.
- UCITS ETF : indique que l’ETF est conforme à la directive OPCVM (dite « UCITS » en anglais).
- (DR) : signifie « Direct Replication » soit une réplication physique (et non pas synthétique).
La dernière partie concerne les dividendes :
- « C » pour Capitalisation (en anglais « Acc » pour « Accumulating ») : les dividendes dégagés par l’ETF sont capitalisés.
- « D » ou « Dist. » pour « Distributing » : ils sont distribués.
- « C/D » : les deux sont possibles.
Les bonnes pratiques à respecter avant d’investir
Malgré leur apparente simplicité, certains ETF peuvent être perçus comme des produits complexes. Avant d’investir il est donc important de respecter quelques règles de base :
- L’investissement dans les ETF doit correspondre à vos objectifs d’épargne, au niveau de risque que vous êtes prêt à prendre et à votre horizon de placement. Pour vous informer, lisez attentivement le Document d’Informations Clés (DIC) du fonds et le prospectus de l’ETF. Vous y trouverez notamment des précisions sur les objectifs et la politique de gestion du fonds, sur le profil de risque et de rendement, sur les frais, etc.
- Soyez bien conscient des risques liés à ce type d’investissement qui peuvent conduire à la perte de tout ou partie du capital investi : baisse de l’indice, écart de suivi de l’indice, liquidité sur des ETF spécifiques, etc.
- Vérifiez que l’ETF dispose bien de l’agrément de l’AMF (qu’il soit autorisé à la commercialisation en France) tout comme la société de gestion qui le propose.
- Lorsque vous passez par des plateformes étrangères, sachez que les garanties des dépôts sont différentes de celle des établissements français régit par l’ACPR et que vous risquez de ne pas être indemnisé de la même façon si un problème survient.
- Faites également attention à la solidité financière des plateformes sur lesquelles vous opérez, ainsi qu’à la sécurisation des avoirs financiers qu’elles proposent.
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LES ETF SONT-ILS DES PRODUITS RISQUES ?
Les risques associés aux ETF sont similaires à ceux des autres fonds traditionnels
- Le principal risque d’un placement en ETF (qui est un fonds d’investissement) porte sur la variation de ses actifs dans le temps. En d’autres termes, de l’indice du marché suivi : si l’indice baisse, votre portefeuille baisse dans les mêmes proportions. Vous pouvez donc perdre tout ou partie du capital investi.
- Pour les ETF cotés en devise étrangère, le risque de change est également à prendre en compte : la variation de la devise s’ajoute à celle de l’indice lui-même. Il existe néanmoins des ETF couverts du risque de change.
- Un autre risque est que l’évolution de l’ETF s’écarte de celle de son indice (ce qu’on appelle la tracking error), car la réplication de l’indice n’est pas tout à fait identique, notamment pour des indices comportant un grand nombre de valeurs, ou des indices sur des expositions plus « exotiques » (sur les pays émergents par exemple).
- Sur ces ETF « exotiques » également attention au risque de liquidité : le prix de l’ETF en bourse peut ne pas être optimal, et par ailleurs, dans une moindre mesure, il peut y avoir moins d’acheteurs et de vendeurs, rendant l’ETF plus difficile à vendre.
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