Vous achetez ou commercialisez de la marchandise au Royaume-Uni ? Vous disposez d’une filiale ou de salariés sur place, voire de salariés britanniques en France ? Le Brexit vous concerne. Si un accord de sortie est trouvé d’ici le 29 mars prochain, une période transitoire s’ouvrira, jusqu’en décembre 2020, pour mettre les choses en place. Dans ce cas, le statu quo prévaudra pour votre entreprise. En revanche, si aucun accord n’est conclu, les traités commerciaux cesseront de produire effet, les frontières seront fermées et les contrôles douaniers rétablis. Ce qui va considérablement compliquer les échanges commerciaux.
UN AUTODIAGNOSTIC
Faute de savoir ce qui va se passer, une chose est sûre, les entreprises qui auront anticipé les conséquences potentielles du Brexit et préparé le terrain, limiteront leur exposition. Comment procéder ? La première chose à faire est de réaliser un autodiagnostic, à l’échelle de votre entreprise, pour recenser toutes les conséquences éventuelles du Brexit sur votre activité, tant au niveau commercial, administratif, juridique, fiscal et financier que RH. Une fois cet état des lieux effectué, vous pourrez prendre les mesures qui s’imposent et alerter vos clients et fournisseurs sur celles qu’ils devront mettre en place en retour.
Un guide pratique intitulé "Se préparer à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne", publié par le gouvernement, dresse une liste des tâches à mener en amont du jour J. Appuyez-vous dessus pour mettre en œuvre votre plan d’action. Il vous aidera à vous poser les bonnes questions et à mettre en place les mesures d’anticipation nécessaires. Vous pouvez également vous rapprocher de la Direction générale des entreprises à Bercy. Elle a mis en place une adresse mail dédiée aux questions relatives au Brexit : Brexit.entreprises@finances.gouv.fr.
UN MANQUE À GAGNER DE 3 MILLIARDS D’EUROS
Faute d’accord trouvé, le fameux « no-deal », le Brexit pourrait entraîner des pertes d’exportations de 3 milliards d’euros dès 2019 pour les entreprises françaises, selon une étude réalisée en octobre par l’assureur Euler-Hermès. Mais les exportateurs tricolores ne seront pas les plus touchés. L’Allemagne sera le grand perdant du Brexit, avec des pertes de près de 8 milliards d’euros en exportations de biens, suivie des Pays-Bas, avec 4 milliards d’euros de manque à gagner, et de la Belgique, avec 3 milliards d’euros.
© Thibault Bertrand - Uni-médias - Janvier 2019