QU’EST-CE QUE L’HYDROGÈNE ?
C’est un gaz inodore et incolore, qui est présent sur terre, notamment dans l’eau mais aussi dans le pétrole et le gaz. Cependant, l’hydrogène est rarement disponible à l’état pur, ce qui oblige à passer par un processus de transformation pour pouvoir l’isoler et l’utiliser. Doté d’un potentiel énergétique 3 fois supérieur à celui de l’essence, l’hydrogène est considéré par ses promoteurs comme le carburant du futur.
L’HYDROGÈNE EST-IL DÉJÀ UTILISÉ ET DANS QUELS DOMAINES ?
Oui, l’hydrogène est une réalité concrète. On l’utilise depuis longtemps dans l’industrie pour le raffinage pétrolier, la production d’ammoniac et d’engrais azotés. Il sert aussi dans les industries alimentaires, électroniques et métallurgiques. Enfin, il assure la propulsion des fusées spatiales par combustion d’hydrogène et d’oxygène liquides. La France produit près d’un million de tonnes d’hydrogène par an, contre environ 10 millions de tonnes pour les États-Unis ou la Chine.
EN QUOI L’HYDROGÈNE EST-IL UNE ÉNERGIE D’AVENIR ?
Aujourd’hui, l’hydrogène est essentiellement produit à partir d’énergies fossiles - pétrole, gaz et charbon - ce qui émet du CO2. Le véritable potentiel de l’hydrogène est ailleurs. Il réside dans ce que l’on appelle l’hydrogène décarboné, autrement dit un hydrogène produit par électrolyse de l’eau à partir d’énergies d’origine renouvelable (éolien, solaire, hydraulique, etc.). Cet hydrogène est alors produit sans émission de CO2.
QUEL EST L’ÉTAT ACTUEL DE LA TECHNOLOGIE ?
Aujourd’hui, la technologie avance à grand pas. On commence à utiliser l’hydrogène décarboné dans l’industrie. Des voitures et des bus roulent grâce à cette énergie. Mais ces usages sont encore expérimentaux car l’hydrogène décarboné coûte cher. Tout l’enjeu désormais est de pouvoir le produire et le stocker à un coût abordable. Une fois cette condition remplie, l’hydrogène « vert » sera compétitif et pourra être déployé à grande échelle.
QUELS SONT LES USAGES POTENTIELS DE L’HYDROGÈNE ?
Ils sont nombreux. À commencer par les transports et en particulier les transports lourds, qui sont particulièrement polluants (aérien, maritime).
L'hydrogène pourra également alimenter les réseaux de gaz en étant mélangé au méthane, voire injecté à l’état pur dans des réseaux dédiés. Il pourra aussi contribuer à décarboner les industries fortement émettrices de CO2 (verreries, cimenteries, fonderies).
Ces enjeux mobilisent de grands groupes industriels et des start-up de la Greentech, qui travaillent à développer des technologies innovantes pour produire et stocker l’hydrogène décarboné. Ces acteurs sont soutenus par l’État qui a mis en place un plan d’aide au secteur doté de 7 milliards d’euros et qui mise sur ce filon d’avenir pour parvenir à l’objectif de neutralité carbone du pays, fixé en 2050.