Malgré un léger fléchissement des perspectives pour l’année en cours, les chefs d’entreprises restent dans l’ensemble confiants pour l’exercice à venir. C’est ce qu’indique la dernière enquête de conjoncture auprès des PME, publiée fin juillet par la banque publique d’investissement Bpifrance. Globalement, les 4 717 dirigeants interrogés se déclarent optimistes pour leur activité et leurs embauches en 2020, même s’ils redoutent, à commencer par les exportateurs, un contexte international plus incertain.
DES PERSPECTIVES BIEN ORIENTÉES
Signe de cet optimisme, l’indicateur prévisionnel d’activité pour l’année à venir s’établit à +26 points d’opinions positives, un score en augmentation constante depuis 5 ans. Néanmoins, la confiance n’est pas au rendez-vous dans tous les secteurs. Ainsi, les PME industrielles qui se distinguaient par leur optimisme début 2019, anticipent désormais une année 2020 plus compliquée. Dans ce secteur, l’indicateur prévisionnel d’activité perd 6 points, à +24. Il est également en retrait dans le secteur du tourisme.
Malgré tout, les anticipations de recrutements restent soutenues. En 2020, les PME devraient maintenir le rythme de leurs embauches. L’indicateur mesurant les perspectives d’emplois pour 2020 augmente d’un point et passe à +25, un score nettement supérieur à sa moyenne de long terme (+16). Les dirigeants, dont 81% se disent déjà confrontés à des difficultés de recrutement, ne devraient pas voir la situation s’améliorer de sitôt.
INCERTITUDES À L’INTERNATIONAL
Paradoxalement, ce sont les entreprises les plus dynamiques qui redoutent un ralentissement d’activité l’an prochain. Les PME exportatrices sont plus nombreuses à envisager un tassement de leur chiffre d’affaires, que les entreprises dont l’activité se cantonne au marché national. « L’intensification des tensions commerciales et les incertitudes internationales, notamment concernant le Brexit, peuvent expliquer ce moindre optimisme », souligne Bpifrance.
Même constat pour les PME innovantes, qu’elle soient exportatrices ou non. Là aussi, la perception d’un ralentissement est plus présente dans les esprits, à l’inverse des PME non innovantes, dont les anticipations de perspectives s’améliorent, tant en termes d’activité que d’embauches.
© Thibault Bertrand, Uni-Médias - septembre 2019
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