La reprise économique est solide. Selon les dernières projections économiques de la Banque de France, publiées en décembre, la croissance devrait s’établir à 6,7% en 2021, avant de retrouver en 2024 une trajectoire en ligne avec sa tendance de long terme. Selon le scénario privilégié par les experts, la croissance française s’établirait ainsi à 3,6% en 2022, puis à 2,2% en 2023, et se stabiliserait à 1,4% l’année suivante.
RALENTISSEMENT TEMPORAIRE
Ces projections sont à peu de choses près en ligne avec celles qui avaient été publiées le trimestre précédent. Cependant, elles intègrent deux éléments qui viennent perturber la dynamique de reprise en cours. D’abord, l’intensification des difficultés d’approvisionnement qui se sont aggravées depuis l’été et qui freinent la reprise dans plusieurs secteurs. Ensuite, la reprise épidémique, due à l’apparition du variant Omicron, qui provoque une cinquième vague mondiale de contaminations, perturbant les échanges.
Néanmoins, ces facteurs devraient avoir un impact limité. La Banque de France anticipe qu’ils joueront principalement sur la première partie de l’année 2022 et auront des conséquences marginales sur l’activité (- 0,1 point de croissance attendu).
POUSSÉE INFLATIONNISTE
Reste une inconnue, en l’occurrence l’inflation, qui est repartie à la hausse du fait de l’augmentation des prix du pétrole et des tensions sur les approvisionnements. Pour le coup, la Banque de France prévoit un pic d’inflation début 2022, aux alentours de 3,5%, qui se résorberait avant de repasser sous la barre des 2% fin 2022.
La situation devrait par la suite revenir à la normale, du fait de la baisse progressive des prix de l’énergie et des produits manufacturés, avec une inflation retrouvant un rythme de croisière de 1,5 à 1,6% en 2023 et 2024.
Enfin, concernant les perspectives du marché de l’emploi, qui a déjà renoué avec son niveau d’avant-crise, les économistes de la Banque de France anticipent une modeste progression du marché du travail en 2022, compte tenu des nombreuses embauches ayant eu lieu l’an dernier. Le taux de chômage se stabiliserait à 7,9% cette année, pour baisser lentement ensuite et avoisiner les 7,7% en 2024.