Les salariés font-ils confiance à leur employeur pour les protéger ? Quels moyens de protection réclament-ils ? Que pensent-ils du télétravail ? Un sondage OpinionWay pour le Mouvement des entreprises de France (Medef) , réalisé début mai, juste avant l’entrée en vigueur du plan de déconfinement, éclaire les employeurs sur l’état d’esprit des salariés vis-à-vis de la crise sanitaire et de ses conséquences.
DES EMPLOYEURS BIEN PERÇUS
Premier constat : malgré les turbulences en cours, le lien entre l’entreprise et ses salariés reste solide. Dans leur grande majorité, ces derniers disent faire confiance à leur employeur pour gérer la situation : plus de 3 sur 4 (76%) estiment les mesures mises en place par leur entreprise claires et jugent qu’elle fait son maximum pour les aider.
Une large majorité de salariés (77%) se dit d’ailleurs confiante dans la capacité de leur employeur à limiter les risques sanitaires en mettant en place les mesures capables de réduire les risques de contamination.
Qu’attendent-ils en priorité ? D’abord, la mise à disposition de matériels de protection et d’hygiène, masques, gants, solution hydroalcoolique… Trois salariés sur quatre souhaitent que l’employeur leur en fournisse. Viennent ensuite, par ordre de priorité, la mise en place d’actions de sensibilisation aux gestes barrière et aux bonnes pratiques, la diminution des contacts avec les clients, partenaires et fournisseurs, le recours au télétravail, et enfin la limitation des déplacements professionnels.
LE TÉLÉTRAVAIL A LA COTE
D’après l’enquête d’OpinionWay, 37% des salariés ont eu recours au télétravail, au moins partiellement, durant la période de confinement. Pour une partie d’entre eux, l’expérience n’a pas toujours été simple. Problèmes de concentration, obstacles techniques, difficultés pour trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie privée ou encore sentiment d’isolement… Un tiers des télétravailleurs reconnaît avoir été confronté à des difficultés.
Mais pour la grande majorité, le télétravail a été une expérience positive : parmi ceux qui l’ont pratiqué, 83% ont apprécié l’expérience et 78% disent vouloir la réitérer à l’avenir. Un souhait particulièrement marqué chez les moins de 35 ans (81%) et les 35-44 ans (84%). Nul doute que cette aspiration va intéresser certains employeurs.
© Thibault Bertrand – Uni-Médias - Juin 2020
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