Après le trou d’air de la crise sanitaire due au coronavirus, l’activité économique repart de l’avant. Mais de nombreuses entreprises ressortent affaiblies de cette période compliquée. Afin de les soutenir, l’État a lancé, début juin, un train de mesures spécifiques, assorties de deux priorités à la clé. D’abord, détecter rapidement les entreprises « à risque », pour pouvoir leur proposer du soutien avant que les difficultés ne s’aggravent. Ensuite, renforcer ou prolonger les dispositifs d’aide en place, pour sécuriser leur activité.
DÉTECTER ET ORIENTER
Pour identifier les entreprises fragiles, l’État mobilise de nombreux relais sur le terrain : réseaux d’experts comptables, de commissaires aux comptes, de banques, de chambres consulaires, etc. À charge pour ces interlocuteurs de proximité de détecter les « signaux faibles » émis pas les entreprises en difficulté, puis de les accompagner ou de les orienter vers les bons interlocuteurs.
Pour sonder le terrain, ces relais vont s’appuyer sur un certain nombre d’outils. Déjà, les commissaires aux comptes proposent des entretiens de diagnostic de sortie de crise gratuits pour les chefs d’entreprise qui le souhaitent. Même chose pour les administrateurs et mandataires judiciaires. De leur côté, les experts comptables vont développer, d’ici la fin de l’année, un outil similaire de diagnostic en ligne. La confidentialité sera bien sûre de mise.
Parallèlement, un numéro d’appel unique va être mis en place à l’intention des chefs d’entreprises en difficulté, pour les orienter vers les dispositifs d’aide d’urgence. Afin de coordonner toutes ces actions et si besoin, prendre le relais, un conseiller à la sortie de crise sera nommé dans chaque département.
SOUTENIR
Au-delà de ces mesures, l’État prolonge plusieurs dispositifs de financement, jusqu’à la fin de l’année, pour sécuriser les entreprises en manque de trésorerie. C’est le cas pour le Prêt garanti par l’État (PGE), mais aussi pour le Prêt exceptionnel aux petites entreprises, ainsi que pour les avances remboursables et prêts à taux bonifiés, ces trois derniers dispositifs étant destinés aux entreprises trop fragiles pour bénéficier d’un PGE.
En complément, un fonds de transition, doté de 3 milliards d’euros, est constitué à destination des entreprises de taille intermédiaire et des grandes entreprises. Piloté par le ministère de l’Économie, qui instruit les demandes des entreprises (adresse de contact : fonds.transition@dgtresor.gouv.fr), il va permettre d’intervenir sous forme de prêts, quasi-fonds propres et fonds propres.