Confidentialité oblige, le marché de la transmission d’entreprises se caractérise par une forte opacité. Ce qui ne facilite pas les recherches des repreneurs. Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), 30 000 entreprises disparaissent chaque année, faute d’avoir pu trouver un acquéreur.
Pour fluidifier les choses, Infogreffe, le groupement des greffes des tribunaux de commerce, lance un nouveau service de mise en relation entre cédants et repreneurs : la Marketplace Infogreffe.
UN OUTIL PERFORMANT
Lancée au mois d’avril, cette plateforme offre la possibilité de publier des offres de cession et de rechercher des opportunités, grâce à un moteur de recherche permettant de naviguer parmi des fiches d’entreprises mises à jour en continu, sur la base des données certifiées par les greffiers des tribunaux de commerce. La confidentialité est respectée puisque le cédant a le choix de masquer le nom et l’adresse de son entreprise lorsqu’il publie son annonce. Détail pratique : ce dernier a également accès aux statistiques de consultation de son offre.
Bien pensé, l’outil de recherche autorise des requêtes pointues, proposant une quinzaine de critères (secteur d’activité, localisation, chiffre d’affaires, prix de cession, etc.) dont certains d’ordre qualitatif (positionnement bio, Made in France, etc.). Il propose aussi un service d’alerte par mail pour faciliter la détection de l’entreprise recherchée.
UNE BASE D’OFFRES À COMPLÉTER
Outre les opportunités de cession habituelles d’entreprises « in bonis », autrement dit en situation financière saine, la base de données propose des offres d’entreprises en redressement judiciaire et accueille aussi les demandes d’entreprises en quête de partenaires ou d’investisseurs. De quoi intéresser les « jeunes pousses » en quête de fonds.
Si ce service répond à un réel besoin, et propose des fonctionnalités bien utiles, il reste maintenant à le faire connaître pour alimenter sa base de données, car pour l’heure, le site venant d’être lancé, le champ des opportunités, principalement alimenté par les offres de cession émanant des administrateurs et mandataires judiciaires, reste trop limité.