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Changement climatique : des préconisations pour préserver l’eau
08/03/2023 - 2 min de lecture
Rubrique : Développement territorial
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Dans un volumineux rapport, la délégation sénatoriale à la prospective analyse les conséquences du changement climatique sur la ressource en eau. Au-delà du constat, le rapport effectue des recommandations pratiques.
La sécheresse « intense et généralisée » de l’été 2022, venant après d’autres phénomènes identiques, a entraîné « une prise de conscience des enjeux liés à l’eau ». C’est l’opinion émise par la délégation à la prospective du Sénat. Cette dernière estime que l’eau est entrée dans une zone de turbulence « marquée par le risque de multiplication des conflits d’usage ». Lors de l’été 2022, 80% des départements ont été touchés par des décrets préfectoraux de restriction d’eau. Actuellement, la France prélève (dans les nappes ou les cours d’eau) 32 à 35 milliards de m3 d’eau par an. Or, avec les effets du changement climatique, le temps de recharge des nappes phréatiques va être augmenté.
Le rapport de la délégation entend ainsi expliciter les efforts à mettre en œuvre rapidement « pour éviter de faire face à des situations de pénurie et des guerres de l’eau ».
Ne rien faire conduirait inexorablement à une diminution de la disponibilité en eau, une baisse généralisée du niveau des nappes et une réduction des possibilités d’irrigation, voire de ruptures ponctuelles de l’approvisionnement en eau potable souligne le Sénat. C’est pourquoi les membres de la délégation sénatoriale estiment aujourd’hui nécessaire d’effectuer des choix politiques et de définir des priorités.
Le Sénat propose la mise en place d’un « scénario vertueux d’une gestion de l’eau apaisée ». Celui-ci est basé sur un partage de la ressource entre tous les secteurs et sur une révision de la gouvernance actuelle du secteur de la gestion de l’eau. Le rapport rappelle aussi que les Assises de l’eau de 2019 ont préconisé la sobriété avec une baisse des consommations de 10% en 5 ans et de 25% en 15 ans.
Pour y parvenir, les sénateurs préconisent de décentraliser davantage la décision publique sur l’eau et de faire confiance aux échelons locaux. Les moyens financiers des Agences de l’eau devraient ainsi être augmentés, notamment afin de permettre des investissements plus massifs dans les réseaux de distribution d’eau potable. Ceux-ci sont vieillissants et appellent une modernisation. La réduction des fuites des réseaux d’eau potable permettrait, par exemple, de réaliser des économies. Pas moins de 1 milliard de m3 d’eau par an (soit 20% de l’eau distribuée) est actuellement gaspillé.
Autre levier d’action : la lutte contre l’artificialisation des sols, afin de « désimperméabiliser » ces terres, principalement en milieu urbain. Le rapport estime également nécessaire d’accélérer la transition vers l’agro-écologie. L’agriculture est aujourd’hui la principale source de dépenses en eau en France. Mais les auteurs du rapport souhaitent également la construction de nouvelles « retenues d’eau, de préférence multi-usages ».
Pour en savoir plus
Éviter la panne sèche - Huit questions sur l'avenir de l'eau, Rapport d'information n° 142 (2022-2023) de Catherine Belrhiti, Cécile Cukierman, Alain Richard et Jean Sol, fait au nom de la délégation sénatoriale à la prospective - 24 novembre 2022
© Philippe Houdart – Uni-médias – Mars 2023
Article à caractère informatif et publicitaire.
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