Selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), les collectivités locales enregistrent un excédent de 4,7 milliards d’euros en 2021. La raison principale se trouve dans la forte reprise des transactions immobilières. Associée à des prix de vente en hausse dans la presque totalité du territoire, l’augmentation du volume des ventes s’est répercutée sur les droits de mutations à titre onéreux (DMTO), souvent qualifiés de frais de notaires, encaissées par les communes et départements. Ces recettes se sont ainsi élevées à 3,8 milliards d’euros en 2021.
Les communes augmentent ainsi leur capacité de financement (+ 4,6 milliards d’euros après + 3,1 milliards en 2020), tandis que les départements repassent dans le vert en dégageant un excédent de 1,6 milliard d’euros, après un déficit de 1,3 milliard en 2020. Le déficit des régions reste, lui, stable à 1,7 milliard d’euros, le rebond des recettes fiscales étant contrebalancé par une forte croissance des dépenses d’investissement. Concernant la dette, les régions ont emprunté à hauteur de 3,5 milliards d’euros et les communes de 1,5 milliard.
LA DETTE DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES LOCALES
À l’inverse des collectivités locales, les organismes divers d’administration locale accroissent leur besoin de financement et voient leur déficit grimper. Ce dernier atteint 5,3 milliards après 3,6 milliards en 2020. Ce creusement s’explique en grande partie par celui d’Île-de-France Mobilités (IDFM) dont les aides à l’investissement versées à la SNCF et à la RATP ont crû de 1 milliard d’euros. La Société du Grand Paris (SGP), a, quant à elle, poursuivi ses investissements qui atteignent 2,7 milliards d’euros (identiques à 2020) et présente un déficit autour de 2,9 milliards. Pour se financer, la SGP a emprunté à hauteur de 8 milliards d’euros et Île-de-France Mobilités de 2,5 milliards d’euros.
La dette globale des administrations publiques locales (APU), les collectivités territoriales et les organismes divers, a ainsi augmenté au final de 15,8 milliards d’euros et contribue à cette hauteur à celle de la dette publique nationale. À noter que la dette des administrations locales augmente plus fortement que leur besoin de financement, ce qui alimente la trésorerie de ces organismes.