Le service statistique de la Direction générale des collectivités locales (DGCL), vient de réaliser une photographie des communes de moins de 500 habitants dans son dernier bulletin d’informations statistiques. Au nombre de 17 000, elles représentent près de la moitié des communes et 32% du territoire… mais seulement 6% de la population. Elles sont situées quasi-exclusivement en milieu rural.
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, la répartition des communes de moins de 500 habitants sur le territoire national n’est pas homogène. On rencontre en effet peu de ces collectivités dans l’Ouest, sur la côte méditerranéenne et dans les territoires d’Outre-mer. Les créations de communes nouvelles depuis 2010 ont par ailleurs encore accentué ce phénomène, en particulier en Anjou et en Bretagne. En revanche, ces communes sont très présentes le long d’une diagonale reliant l’Est du pays aux Pyrénées en passant par le Massif central. Elles sont également nombreuses dans les Alpes et en Corse. Et beaucoup de communes montagnardes se trouvent dans cette catégorie. On peut enfin noter que ces communes accueillent 12% de résidences secondaires.
LEUR DEGRÉ D’ENDETTEMENT
L’étude effectue une classification des communes en fonction de leur profil financier. Ce dernier est basé sur l’analyse des volumes budgétaires et des ratios financiers. Le premier groupe rassemble 11% des communes. On y trouve les collectivités présentant un très bon profil financier. Elles sont capables d’investir grâce à une épargne brute confortable et un bon contrôle de l’endettement. Ces dernières sont plus petites que la moyenne, et surreprésentées parmi les communes touristiques ou de montagne.
Le deuxième groupe est composé des 18% de communes avec des difficultés. Elles investissent beaucoup, mais sans l’épargne nécessaire, et se trouvent de fait dans une situation plus délicate d’endettement. Leur taille moyenne est plus élevée que celle des autres profils.
Le groupe le plus important rassemble la grande majorité des communes (69%) sans particularités, notamment sans difficultés financières. C’est parmi ces dernières que l’on trouve les communes qui ont fusionné ces dernières années pour former des communes nouvelles.
LE PROFIL PARTICULIER DES COMMUNES DE MOINS DE 100 HABITANTS
Enfin, l’étude effectue un zoom spécifique sur les communes de moins de 100 habitants. Ce sont celles qui présentent les plus fortes dépenses par habitants car les frais fixes (pour l’entretien des bâtiments et de la voirie, les achats divers, les frais d’assurances …) pèsent encore plus lourdement sur elles. Mais, indique l’étude, contrairement à ce que laisserait penser le seul examen des dépenses, les très petites communes ne sont pas les plus en difficulté financière. En effet, elles investissent davantage et présentent une meilleure situation relative à l’endettement que la majorité des autres communes de moins de 500 habitants car elles possèdent des recettes par habitant supérieures aux plus grandes. Elles perçoivent en effet proportionnellement plus de dotations de l’État.
Pour en savoir plus :
Étude sur les communes de moins de 500 habitants – Bulletin d’information statistique (BIS) n° 149 du 3 février 2021
© Philippe Houdart – Uni-Médias – Mars 2021
Article à caractère informatif et publicitaire.