Avec une longueur cumulée de 5 397 km, les réseaux de chaleur ont permis de livrer, en 2017, 25 TWh d’énergie calorifique. 56% de la chaleur produite est d’origine renouvelable ou récupérable. L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) vient de dresser un bilan de l’écosystème des acteurs en présence et des retombées économiques des réseaux. Elle estime que ces derniers jouent un rôle essentiel pour le développement local des énergies renouvelables et la valorisation des énergies de récupération.
UN SYSTÈME VERTUEUX
« Un réseau de chaleur ou de froid est un système de distribution d’énergie calorifique produite de façon centralisée, permettant de desservir plusieurs usagers » rappelle l’étude. Il comprend une ou plusieurs unités de production d’énergie, « un réseau de distribution primaire dans lequel l’énergie est transportée par un fluide caloporteur, et un ensemble de sous-stations d’échange, à partir desquelles les bâtiments sont desservis par un réseau de distribution secondaire ».
Le réseau de chaleur utilise des énergies renouvelables (chaleur des unités de méthanisation territoriales, énergie solaire, énergie du sol et du sous-sol avec la géothermie, ressources forestières locales gérées durablement, etc.) ou récupérable (utilisation de la chaleur issue des activités industrielles ou des unités de valorisation de déchets). Ce nouveau marché a généré la création de 12 800 emplois dont 6 800 emplois directs en France. Pour favoriser ce développement vertueux, la filière bénéficie d’un soutien public qui a été initié à la fin des années 2000 (les lois dite Grenelle de l’environnement notamment) : aides fiscales et subventions aux investissements via le Fonds Chaleur de l’Ademe.
UN SYSTÈME À CONFORTER
L’Ademe note que le Fonds Chaleur a participé à la création ou l’extension de 829 réseaux de chaleur (environ 2 110 nouveaux kms construits soit une augmentation de 40% par rapport à 2008). Il a par ailleurs soutenu la mise en place de nombreuses centrales de production biomasse ou géothermiques. Le marché des réseaux de chaleur est aujourd’hui dominé par quelques grands opérateurs (Engie Cofely, Coriance, Dalkia …) et est estimé à 2,5 milliards d’euros. Mais il n’en reste pas moins que le taux de raccordement des bâtiments à un réseau de chaleur reste faible en France, il ne dépasse en effet pas les 6%, alors que la moyenne européenne s’élève à environ 13%. C’est pourquoi l’agence pour l’environnement et la maîtrise de l’énergie estime que le soutien ne doit pas être relâché.
Pour en savoir plus
Les réseaux de chaleur et de froid - État des lieux de la filière (marchés, emplois, coûts) – Ademe, mai 2019.
© Philippe Houdart – Uni-Médias – juin 2019
Article à caractère informatif et publicitaire.