Dans les prochaines années, les logements présentant les étiquettes énergétiques les plus défavorables ne pourront plus être loués (G puis F, puis E respectivement en 2025, 2034). Il s’agit à la fois d’accroître le confort des locataires, de faire baisser les factures et de limiter les émissions de gaz à effet de serre.
ENVELOPPE DE 500 MILLIONS D’EUROS
Alors que la rénovation des bâtiments doit permettre d’atteindre l’objectif européen de réduction de 55% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030, le Plan national intégré énergie climat (PNIEC) prévoit la rénovation en France de 500 000 logements dont 100 000 logements sociaux. L’an dernier, le Plan France Relance a alloué une enveloppe de 500 millions d’euros pour financer des programmes de rénovation énergétique des logements sociaux. Près de 450 millions d’euros sont réservés à des opérations de réhabilitation ou de restructuration lourdes et une quarantaine à des opérations innovantes. Ces programmes sont actuellement en cours de réalisation. Ils permettent aux bailleurs sociaux d’obtenir une subvention moyenne de 11 000€ par logement (sans dépasser 20 000€). L’enjeu est considérable car le parc de 4,5 millions de logements sociaux, bien que régulièrement entretenu doit être fortement rénové d’un point de vue thermique et énergétique.
TRAVAUX LOURDS
La moitié des logements HLM ont plus de quarante ans et possèdent des performances énergétiques très limitées. Les travaux de rénovation dans le logement social impliquent ainsi le plus souvent des réhabilitations lourdes (intérieur des logements, pièces d’eau, fenêtres …) mais aussi toitures, halls d’immeubles, façades… Ces chantiers doivent entraîner un changement significatif de la consommation d’énergie (généralement, améliorer d’au moins deux lettres, par exemple de F à D). Le volet rénovation thermique du programme européen Feder (Fonds européen de développement régional) 2021-2027 va également permettre au mouvement HLM d’accélérer la rénovation thermique des bâtiments.
À noter par ailleurs que la Banque européenne des territoires (BEI) ouvre une ligne de financement d’un milliard d’euros, en partenariat avec la banque des territoires, pour soutenir les bailleurs sociaux dans la rénovation thermique de leur parc de logements.
Enfin, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) mène également, dans le cadre de ses programmes de rénovation, une politique active afin d’améliorer la qualité énergétique des bâtiments. Cette action s’inscrit dans le cadre du Nouveau programme national de rénovation urbaine (NPNRU).
© Philippe Houdart – Uni-médias – Mars 2022
Article à caractère informatif et publicitaire.