Les collectivités territoriales financent aujourd’hui les trois quarts du spectacle vivant sur le territoire français. Un récent rapport de la Cour des comptes précise que la somme totale investie par les collectivités locales ces dernières frise les 2,5 milliards d’euros annuels, un chiffre considérable qui montre l’implication croissante des collectivités dans le domaine de la culture.
Le ministère de la Culture continue cependant toujours de jouer un rôle d’impulsion dans ce domaine, avec une aide qui a atteint 839 millions d’euros en 2020, dans le contexte de la crise sanitaire. Selon la Cour, les relations entre collectivités et État apparaissent, dans l’ensemble, constructives et bien structurées, « dans le cadre de cahiers des missions et des charges régulièrement évalués ». La loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (dite loi LCAP) est venue consolider les outils de gestion des labels et la contractualisation avec les collectivités territoriales partenaires. Les règles en matière de nomination des directeurs de ces structures ont également été améliorées. Le spectacle vivant (public comme privé) a ainsi connu une croissance dynamique qui s’est traduit par une forte augmentation du nombre de salariés du secteur (217 000 salariés en 2017, soit plus 46% par rapport à 2000) et un développement continu des festivals estivaux.
DES MARGES D’AMÉLIORATION
Le constat n’est pourtant pas totalement positif selon la Cour, notamment en matière de démocratisation. Malgré des efforts soutenus et des financements accrus, les objectifs d’élargissement des publics poursuivis depuis plus de 60 ans ne sont que partiellement atteints. La politique d’inclusion en particulier devrait être mieux articulée avec d’autres politiques publiques telles que l’Éducation nationale. Une partie des productions bénéficiant de financements publics n’est en outre que très peu diffusée.
Conclusion : la Cour estime nécessaire une évolution des modes de production, de programmation et de diffusion… Parallèlement à une réglementation débouchant sur une plus grande coopération entre les Directions régionales des affaires culturelles (Drac), et l’ensemble des partenaires concernés (État, collectivités, lieux labellisés et non labellisés, …).
Pour en savoir plus :
Le soutien du ministère de la Culture au spectacle vivant – Cour des comptes – 30 mai 2022
© Philippe Houdart – Uni-médias – Septembre 2022
Article à caractère informatif et publicitaire.