La crise sanitaire et sociale a aggravé les difficultés des commerces de proximité dans les centres-villes et centres bourgs. Le nouveau confinement vient encore compliquer la donne. Le plan annoncé en octobre 2020 par le gouvernement en faveur des petites villes entend ainsi prolonger l’opération « Cœur de ville » qui concerne les villes moyennes. Il s’agit avant tout d’aider la mise en place de projets d’amélioration du cadre de vie et de redynamisation des centres-villes en difficulté (urbanisme, logements, commerces...).
3 MILLIARDS D’EUROS MOBILISÉS
Le nouveau plan du gouvernement, qui s’inscrit pour ses promoteurs dans la droite ligne du plan de relance, n’est pas un programme clef en main, mais un accompagnement des collectivités. Il s’appuie sur deux piliers : transition économique et résilience. Il peut s’agir, par exemple, d’opérations de rénovation énergétiques des bâtiments, de créations d’itinéraires cyclables, etc.
Le gouvernement estime en effet que durant la crise sanitaire les petites villes ont démontré leurs capacités d’innovation.
Au titre du plan, l’État et ses partenaires vont mobiliser trois milliards d’euros. Les partenaires de l’opération sont multiples : ministères (Cohésion des territoires, Transition écologique, Économie, Culture, Santé...) mais aussi l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT) ou l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah), des associations d’élus (Association des maires de France et de l’Association des petites villes de France), les Chambres de commerces et d’industrie (CCI), etc.
En outre les collectivités sélectionnées pourront bénéficier d’une partie des crédits territorialisés issus des 100 milliards d’euros du plan de relance du gouvernement pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire et sociale.
TROIS TYPES D’AIDES
Le soutien apporté aux projets des communes peut être financier. Il peut notamment s’agir de financements ciblés : financements de postes de chefs de projet, de managers de centre-ville, d’un diagnostic post Covid, etc.
L’aide peut aussi prendre la forme complémentaire d’un soutien en ingénierie afin de donner aux collectivités les moyens de mettre en œuvre leur projet de territoire, en particulier par le renforcement des équipes. C’est un aspect essentiel car les difficultés d’accès des petites villes à une ingénierie de qualité sont réelles.
Enfin, l’État propose un accès à un réseau, grâce au Club Petites villes de demain, pour favoriser l’innovation, l’échange d’expériences et le partage de bonnes pratiques entre acteurs du programme.
LES COMMUNES BÉNÉFICIAIRES
« Petites villes de demain » s’adresse à des communes ou des intercommunalités de moins de 20 000 habitants, mais ayant un rôle de ville centrale, et qui connaissant des difficultés (disparition de commerces, de services publics, etc.). De très nombreuses petites villes, entourées de leurs territoires ruraux sont ainsi susceptibles d’être concernées par la définition.
Pas moins de 1 000 binômes communes/intercommunalités ont ainsi vocation à être accompagnés par le nouveau programme pour une période s’étalant sur six ans (2020-2026). Les modalités de sélection des villes sont adaptées par région. Les candidatures seront recueillies par les préfets de département. Ce sont également ces derniers qui désigneront les bénéficiaires. Techniquement, les projets retenus feront l’objet d’une opération de revitalisation du territoire (ORT).
Pour en savoir plus :
Révéler le potentiel des petites villes pour des territoires de cohésion au cœur de la relance - Agence nationale de la cohésion des territoires, 06/10/2020
© Philippe Houdart – Uni-Médias – Novembre 2020
Article à caractère informatif et publicitaire.