Pas toujours facile au démarrage d’une activité, qu’il s’agisse d’une création ou d’une reprise, de réunir l’apport indispensable ! Assez naturellement, les entrepreneurs se tournent vers leurs parents et amis pour récolter les quelques milliers ou dizaines de milliers d’euros nécessaires pour créer leur entreprise.
C’est un pari toujours risqué pour les généreux investisseurs, mais un passage obligé pour convaincre ensuite banquiers, réseaux d’accompagnement, crowdfunders et autres business angels de mettre à leur tour la main à la poche !
AVEC LA LOVE MONEY, L’ENTOURAGE S’ENGAGE
Vos proches peuvent investir dans votre activité de trois manières :
- sous forme de don;
- de prêt familial avec ou sans intérêt;
- ou directement via la souscription au capital de la société (SARL, SAS, SA…).
Avec le don, pas de mauvaise surprise ! Dès le départ vos soutiens savent qu’ils ne doivent rien attendre en retour (à part votre éternelle gratitude !). En revanche, pour ceux qui prêtent ou deviennent actionnaire, le risque de perte de sa « mise » existe.
Il faut donc en avoir conscience et border l’opération avec quelques règles de bonne conduite (voir ci-dessous) qui sont d’autant plus importantes que vous vous inscrivez dans une « démarche affective ».
3 CONSEILS POUR EMPRUNTER A SES PROCHES
- soignez la présentation de votre projet comme si vous souhaitiez convaincre des pros : philosophie du projet, business plan, rentabilité escomptée...;
- informez régulièrement vos investisseurs de la situation de l’entreprise et de sa gestion;
- enfin, établissez un écrit : soit une reconnaissance de dette pour fixer les conditions d’un prêt d’argent en famille ou entre amis, soit un pacte d’actionnaires en cas de souscription au capital en plus des mentions à prévoir dans les statuts.
PREVENIR LES CONFLITS A VENIR
Au début de l’aventure, c’est souvent « tout feu tout flamme » :
- l’entrepreneur est heureux de trouver des proches pour financer son projet;
- l’investisseur-actionnaire, lui, fait à la fois une « bonne action » et peut compter sur une réduction d’impôt sur le revenu et/ou d’ISF. Donc, en cas de déconfiture, il n’aura pas tout perdu !
Mieux, en cas de succès, l’actionnaire est généralement le plus grand gagnant de l’affaire. Et via son droit de vote, suivant le nombre d’actions détenues, il peut également peser sur les décisions de l’entreprise.
Une situation parfois très mal vécue par le chef d’entreprise qui se sent dépossédé des fruits de son travail.
Afin d’anticiper et de prévenir les conflits, dès le départ, clarifiez les rôles avec vos proches : soyez clair sur ce qu’ils doivent attendre, sur les décisions sur lesquelles ils auront un droit de regard ou pas, sur leur modalité de sortie de l’entreprise…