UNE OBLIGATION TRÈS LARGE
Une définition générale pour commencer : la responsabilité civile est une notion juridique centrale du Code Civil qui dit que « tout fait (…) qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer ».
Cette obligation générale de réparer tout préjudice causé à autrui s’applique donc aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels.
Pour les particuliers, la solution simple a consisté à intégrer une garantie responsabilité civile dans les contrats d’assurance Habitation : cette dernière est obligatoire pour les locataires et bien sûr indispensable pour les propriétaires !
Pour les professionnels, le problème est plus complexe, car en fonction de leur activité, ils doivent couvrir une palette de risques extrêmement large.
Pour s’y repérer, les assureurs distinguent 3 grands types de dommages qui permettent de préciser les situations et donc les garanties qui leur correspondent.
3 GRANDS TYPES DE RESPONSABILITÉ CIVILE PROFESSIONNELLE
Une question permet de distinguer ces 3 grandes catégories :
« À quoi peut-on attribuer la cause du préjudice subi par un client, un salarié, un visiteur, l’occupant d’un local mitoyen…? »
Si le dommage est directement lié à votre prestation, il relève de la garantie « Responsabilité Civile Professionnelle ».
Quelques exemples :
- Vous êtes artisan-commerçant dans l’alimentation ou bien restaurateur : votre client est victime d’une intoxication alimentaire.
- Vous êtes commerçant non alimentaire, un pressing par exemple : vous endommagez le pardessus qu’un client vous a confié.
- Vous êtes prestataire de services : votre client subit un préjudice financier du fait d’un retard ou d’un défaut dans votre prestation…
- Vous exercez une profession médicale, ostéopathe par exemple : votre client vous attaque suite à une manipulation douloureuse…
À noter, pour les artisans du bâtiment, la garantie décennale est un cas particulier de la « responsabilité civile professionnelle » qui, du fait de ses caractéristiques et de sa durée, fait l’objet de contrats spécialisés.
Si le dommage n’est pas directement lié à la prestation, mais intervient dans la cadre de la vie courante de l’entreprise, il relève de la « Responsabilité Civile d’exploitation ».
Quelques exemples :
- Vous êtes artisan-commerçant dans l’alimentation ou bien restaurateur : le serveur renverse un plat sur le pardessus de votre client.
- Vous êtes garagiste : votre client ou un employé se blesse en glissant sur le sol mouillé.
- Vous êtes profession libérale : en visitant un client, vous renversez le café qu’il vous a proposé sur son ordinateur portable.
Enfin, si le dommage peut être directement attribué à votre local professionnel, il relève de la Responsabilité Civile du fait des locaux.
Quelques exemples :
- En tombant à cause du vent, votre enseigne blesse un passant.
- Un court-circuit survenu dans vos locaux provoque un incendie qui se propage dans le local mitoyen…