Les clés de la réussite d’un projet numérique

Une récente étude démontre que beaucoup d’associations ont profité de la crise sanitaire pour recourir davantage aux nouvelles technologies de communication. Pourtant, elles sont encore trop nombreuses à ne pas avoir encore bien négocié le virage digital.

Tous les trois ans, Solidatech et Recherches & Solidarités publient un baromètre qui dresse un état des lieux des pratiques numériques au sein des associations. L’étude est assortie de pistes d’actions pour les accompagnateurs du secteur ainsi que pour les associations elles-mêmes.

UNE CRISE QUI A ACCÉLÉRÉ LA TRANSITION NUMÉRIQUE

Selon l’étude, 26% des associations ont accéléré leurs pratiques numériques lors de la crise sanitaire, tandis que 19% ont commencé à s'y lancer ; 22% étaient déjà bien équipées avant la crise et n'ont pas ressenti de changement, tandis que 16% ont toujours des pratiques numériques limitées.

Les dirigeants ont constaté plusieurs évolutions positives, notamment une participation accrue grâce aux échanges à distance (61%). Près de la moitié d'entre eux ont également remarqué que l'information circule mieux, les tâches administratives prennent moins de temps, tandis que les associations employant des salariés ont pu faciliter le travail à distance.

UNE PLUS GRANDE MATURITÉ NUMÉRIQUE

En 2019, les responsables associatifs n’étaient que 16% à affirmer ne rencontrer aucune difficulté sur les sujets liés au numérique. En 2022, le chiffre a augmenté de 8 points pour atteindre 24% des associations.

Une progression à mettre sur le compte de l’accélération des pratiques numériques lors de la crise sanitaire, la montée en compétences des acteurs associatifs ou encore les interventions des spécialistes du secteur du conseil, de plus en plus sollicités ces dernières années.

LE NUMÉRIQUE, FACILITATEUR DE LA VIE ASSOCIATIVE

La numérisation des pratiques est-elle compatible avec l’action associative, faite de proximité et d’engagement collectif ? Visiblement oui pour 61% des dirigeants d’associations qui notent même une meilleure participation grâce aux échanges à distance.

Près de la moitié des dirigeants relèvent aussi que l’information circule mieux, tandis que les tâches administratives prennent moins de temps. Les échanges à distance facilitent l’organisation et la tenue des assemblées générales comme des conseils d’administration.

Travail collaboratif et télétravail permettent d’associer plus naturellement bénévoles et permanents autour d’actions menées en mode projets. Certaines associations apprennent à doser présentiel et distanciel pour faire rimer efficacité avec convivialité.

SE FAIRE ACCOMPAGNER POUR RÉUSSIR LE PASSAGE AU NUMÉRIQUE

Site web, logiciel de comptabilité, outils de visioconférence, applications de gestion des adhérents : les solutions numériques foisonnent pour booster la visibilité de l’association, faciliter la tenue du budget, gérer les données personnelles, etc.

Pour réussir la transition numérique, l’idéal est d’être accompagné par une structure de conseil spécialisée. Certes, le coût de ce type d’intervention peut s’avérer dispendieux. L’association en fera donc l’un des objectifs principaux de demande de financement pour l’année concernée par le « chantier numérique ».

Une alternative gratuite existe depuis 2020 : les Points d’appui au numérique associatif (Pana). Le site internet de cette initiative publique intègre un moteur de recherche géographique qui permet d’identifier une structure conseil proche du siège de l’association.

ADOPTER UNE MÉTHODOLOGIE ADAPTÉE AU PROJET NUMÉRIQUE

Pour mener à bien la numérisation de tout ou partie de l’activité associative, les responsables de la structure doivent organiser la démarche autour de quatre grands principes :

garder le projet associatif au cœur de la démarche pour éviter d’adopter des processus ou des outils inadaptés ;
partager le projet avec tous en organisant sa conduite de manière participative, meilleur moyen de le faire adopter par le plus grand nombre ;
donner à tous la culture et le bagage numérique nécessaires afin que chacun acquiert les compétences nécessaires et se sente légitime ;
considérer chaque action numérique comme un projet à part entière, défini selon un calendrier connu de tous, avec une validation étape par étape.

Le respect de cette méthodologie est la garantie de réaliser une avancée certaine dans l’utilisation des outils numériques par l’association. Elle doit s’appliquer pour tous les projets de ce type, qu’ils soient menés avec les seules ressources internes à l’association ou accompagnés par un ou plusieurs organismes conseils.

BON À SAVOIR

71%, c’est le pourcentage d’associations possédant un site internet ou présentes sur les réseaux sociaux (source : Solidatech, programme de solidarité numérique dédié aux associations).

Article à caractère informatif et publicitaire.

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