Entre septembre 2018 et août 2019, 72 077 associations ont été créées, contre 70 624 l’année précédente, indique la 17ème édition de l’enquête annuelle de l’association Recherche & Solidarités, la France associative en mouvement . Le nombre de créations se maintient donc à un niveau élevé, au-delà de 70 000 associations par an, soit environ 200 par jour, signe que les porteurs d’initiatives restent motivés.
UNE GRANDE DIVERSITÉ SELON LES TERRITOIRES
En matière d’objets, sur les trois dernières années, plus de la moitié des créations d’associations étaient liées à l’animation, qu’elle soit culturelle (24,1%), sportive (17,2%) ou encore de loisirs (11,7%). Le secteur du social a représenté 7,8% des nouvelles associations, l’éducation 5,7%, la santé 4,8% et l’environnement 4,2%.
Les données collectées par Recherche & Solidarités permettent d’observer des spécificités sur certains territoires. Ainsi, il se crée davantage d’associations culturelles à Paris, dans le Morbihan, les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône (plus de 28% des créations pour 24,1% en moyenne nationale) et davantage d’associations de loisirs dans l’Ariège, l’Aude, l’Ardèche et l’Yonne (plus de 20% pour 11,6% en moyenne). La part d’associations dédiées à l’éducation et à la formation dépasse 10% des créations en Mayenne et dans la Somme (contre 5,7% en moyenne nationale). Et la Creuse et l’Orne se détachent nettement des autres départements par une proportion d’associations de protection de l’environnement deux fois supérieure à la moyenne nationale de 4,2%. Le Cantal affiche un score de 12,6% dans le domaine économique (contre 5,4% en moyenne nationale). La Haute-Marne, la Corse et la Savoie sont les départements les plus « sportifs », au regard des créations d’associations (près de 30% de créations dans le sport pour 17,1% en moyenne nationale). Enfin, le Maine-et-Loire et la Mayenne arrivent en tête pour les créations dans le domaine social (14% environ pour 7,8% en moyenne nationale) et la Loire et la Meuse dans le domaine de la santé (plus de 7% pour 4,8% en moyenne nationale).
BAISSE INÉDITE DES EMPLOIS SALARIÉS
Sur le plan de l’emploi, les auteurs de l’enquête ont constaté une diminution significative des effectifs salariés l’année dernière. En effet, entre 2018 et 2017, 17 000 emplois dans le secteur associatif ont été supprimés. L’année 2018 marque donc un coup d’arrêt à une croissance régulière des effectifs salariés depuis 2011.
En ce qui concerne le nombre d’employeurs associatifs, il a continué de baisser l’an passé. Entre 2015 et 2018, environ 8 000 employeurs associatifs ont disparu. Pour la seule année 2018, la régression est de l’ordre de 4 300 employeurs associatifs, dont 80 % d’associations comportant moins de trois salariés et 15% d’associations comportant entre trois et six salariés.
© Anne Le Mouëllic – Uni-Médias – Décembre 2019
Article à caractère informatif et publicitaire.