C’est un dispositif de soutien aux médecins libéraux, qui a été mis en place en 2019, dans le cadre de la création du nouveau métier d’assistant médical. Ce métier, inédit en France, mais qui existe déjà en Allemagne et aux États-Unis, a été créé pour permettre aux médecins de se libérer de certaines tâches sans plus-value médicale, de se concentrer sur le soin, et de prendre en charge davantage de patients. L’aide à l’embauche des assistants médicaux a vocation à financer une partie des coûts salariaux de ces collaborateurs, en contrepartie de l’atteinte de certains objectifs de performance.
À QUEL SOUTIEN FINANCIER OUVRE-T-ELLE DROIT ?
Ce montant est variable puisqu’il dépend de l'objectif que se fixe le médecin en termes d’accueil de nouveaux patients, ainsi que du temps de travail de l’assistant médical. Sachant que l’aide court sur 5 ans (période renouvelable une fois), son montant peut se situer entre 12 000 et 36 000€ la première année, 9 000 et 27 000€ la seconde, et 7 000 et 21 000€ les suivantes. Une majoration est prévue à partir de la troisième année pour les médecins ayant une patientèle déjà importante.
QUELLES CONDITIONS FAUT-IL REMPLIR POUR BÉNÉFICIER DE CETTE AIDE ?
L’aide est ouverte aux médecins libéraux, quelle que soit leur spécialité, exerçant en secteur 1 ou 2. Pour être éligible, il faut justifier d’un certain niveau d’activité (dans le cas d’un généraliste, une patientèle de 640 personnes minimum est exigée) et exercer au sein d’un collectif (dans un cabinet d’au moins 2 médecins ou en maison de santé pluriprofessionnelle, par exemple). Les médecins qui ne satisfont pas à cette condition disposent d’un délai de deux ans pour s’engager dans une démarche d’exercice coordonné, à compter de l’embauche de l’assistant médical. À noter que pour certaines spécialités, comme les anesthésistes et les chirurgiens, l’aide est réservée aux zones où l’offre de soins est insuffisante.
QUELLES SONT LES TÂCHES QUI PEUVENT ÊTRE CONFIÉES À UN ASSISTANT MÉDICAL ?
Leur champ est volontairement large, chaque médecin pouvant adapter le contenu des missions aux exigences de son activité. Il peut s’agir de tâches administratives (accueil du patient, gestion des dossiers), de tâches liées à la préparation et au déroulement des consultations (prise de tension, pesée, taille, vaccinations), ou encore à la coordination des soins avec les autres acteurs de santé (médecins spécialistes, hôpitaux). Cette fonction peut donc être assurée par une aide-soignante, une infirmière, une secrétaire médicale, voire toute autre personne souhaitant suivre cette nouvelle voie professionnelle.