AÉRER ET PRIVILÉGIER LES TERRASSES
En plus du respect des règles d’hygiène en vigueur, il vous faudra aérer les espaces clos, en évitant de diriger le flux vers les clients. Compte-tenu du risque de transmission du Coronavirus, désormais, les ventilateurs et brumisateurs ne devront plus être utilisés dans les établissements. « Renseignez-vous auprès de votre mairie sur la possibilité ou non d’utiliser la VMC. Dans le second cas, privilégiez l’accueil des clients et l’installation en terrasse ou à l’extérieur et ouvrez largement les portes et fenêtres dans la mesure du possible », poursuit Gil Galasso.
Dans certains cas, si vous ne disposez pas d’une terrasse, il est possible d’investir l’espace public pour reprendre l’activité sereinement et profiter des espaces extérieurs :
Par exemple, la Ville de Paris autorise jusqu’au 30 septembre les bars, cafés et restaurants à installer de nouvelles terrasses. Un système déclaratif d’installation de nouvelles terrasses est mis en place, il repose sur la liberté d’installation en contrepartie du strict respect d’engagements en matière de sécurité, de propreté, de mobilité des piétons, de limitation des nuisances sonores et de respect des horaires d’ouverture et des directives sanitaires.
« D’autres villes ont suivi, comme Nantes, Lille, Lyon, Ajaccio, Toulouse, Nice, Cannes, Bayonne, Montpellier, Brest, Clermont-Ferrand, Toulon, St-Raphaël, Fréjus, Bandol, St Maxime, Angoulême, Poitiers, Montluçon, Annecy, périgueux, Strasbourg et Carpentras », détaille Didier Chenet, président du synhorcat, syndicat national des hôteliers restaurateurs cafetiers traiteurs.
Ailleurs, il faudra se renseigner auprès de sa municipalité, pour prendre connaissance des différentes possibilités en matière de terrasse. Mais plusieurs municipalités ont pris des mesures similaires à celles de ces villes pour permettre aux restaurateurs d’investir également l’espace public jusqu’en septembre.
Mais là aussi, pensez peut-être à instaurer une règle claire pour vos clients devant s’installer en terrasse. En plus des règles sanitaires à appliquer dans votre établissement, qu’en est-il de des zones fumeur ou non dehors, des horaires de fermeture de la terrasse pour les nuisances sonores etc. ?
UNE NOUVELLE ORGANISATION DES PRODUITS ENTRANTS ET SORTANTS
Ces deux mois de confinement nous ont permis d’adopter de nouvelles habitudes, notamment la désinfection des mains mais également celle de nos lieux de vie. Pour rouvrir les établissements dans de bonnes conditions, il faut ancrer ces bonnes habitudes dans la durée et les appliquer sur les lieux qui reçoivent du public.
Chaque profession de l’hôtellerie-restauration devra respecter les consignes de son établissement, et les mesures en vigueur pour limiter les contagions par l’introduction de produits de la blanchisserie et de marchandises alimentaires. Dans l’ensemble, tous les produits entrants (hors produits alimentaires frais) devront faire l’objet d’une désinfection au sein d’une zone dédiée (ou chez le fournisseur), avant de pouvoir être stockés à l’intérieur de l’établissement. Cette zone ne devra pas être affectée aux produits sortants : les poubelles ou les bacs de linge sale par exemple. C’est tout une organisation qu’il conviendra de modifier pour limiter les risques de contagion croisée. « La difficulté concerne surtout les petits établissements qui disposent de petites surfaces », illustre Hubert Jan, restaurateur breton.
« Tous les documents (bons de livraison, factures) doivent être dématérialisés si possible pour éviter les risques de contamination. Les briefings et debriefings du personnel en amont sont indispensables. L’affichage clair des consignes sanitaires dans les zones dédiées au personnel est obligatoire. », ajoute enfin Gil Galasso.
DES LIEUX DÉSINFECTÉS RÉGULIÈREMENT
Ce n’est plus une nouvelle : le virus Covid-19 se loge partout, sur toutes les surfaces et survit plusieurs heures. Parfois, plusieurs jours. Pas question de faire l’impasse sur la désinfection minutieuse des lieux. Poignées de portes, boutons, zones de paiement, rampes d’escalier, mobilier : tout support en contact régulier avec des mains doit passer au crible et faire l’objet de désinfections régulières, plusieurs fois par jour. Les employés devront augmenter la fréquence du nettoyage des ustensiles et de tous les équipements. Enfin, les linges -serviettes et tenues de travail – doivent être régulièrement lavés à température élevée dans la mesure du possible.
Du côté des hôtels, profitez de l’absence des voyageurs pour aérer les lieux de vie et les chambres à nettoyer mais évitez de secouer les literies. Les agents d’entretien, pendant le nettoyage, portent un masque et se lavent régulièrement les mains, même lors du port des gants. Les tissus doivent être lavés à très haute température. Le reste de la chambre devra faire l’objet d’un nettoyage plus minutieux qu’à l’habitude. Toutes les surfaces de contacts devront être désinfectées : télécommandes, interrupteurs, tables, rebords, poignées, clés, sèche-cheveux, poubelles, lavabos, douches, distributeurs de gels douche, table de nuit, téléphone, etc. Veillez à ne pas amener le virus d’une pièce à l’autre : gants, chiffons et éponges devraient être à usage unique.
L’idéal, c’est d’établir un plan de nettoyage avec périodicité et suivi. Pour le bien-être des employés et en fonction des configurations des établissements, équipez les salles de pause des collaborateurs du nécessaire : gel hydroalcoolique, lingettes, savon, essuie-tout, sacs-poubelle pour leur sécurité personnelle. Si aucune salle n’existe, transformez une chambre en salle de pause ou sas de désinfection de vos agents.
« Les professionnels perdus ou en difficultés face aux nombreuses recommandations peuvent contacter l’union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH) », conseille Hubert Jan, directeur de l’UMIH et restaurateur en Bretagne. Le site de l’UMIH héberge de nombreuses fiches pratiques utiles pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration.
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