QU’EST-CE QUE LE STATUT DE DOCTEUR JUNIOR ?
Créé par le décret n° 2018-571 du 3 juillet 2018, le statut de docteur junior est attribué aux internes en médecine qui entament la dernière partie de leur parcours de formation (autrement dit la « phase de consolidation » du cycle de l’internat). Son principal intérêt est d’accorder une plus grande autonomie aux futurs praticiens. Sous ce statut, les internes exercent sous un régime « d’autonomie supervisée », encadré par un praticien référent, qui détermine le champ des actes et des soins pouvant être réalisés seuls par l’interne. L’objectif est de mieux préparer les futurs praticiens à la pratique autonome de la médecine.
À QUI S’ADRESSE CE NOUVEAU STATUT ?
Le statut de docteur junior concerne les étudiants en médecine (hors médecine générale) ainsi que les étudiants en pharmacie inscrits en biologie médicale. Il s’adresse aux étudiants qui ont soutenu avec succès leur thèse, obtenu leur diplôme de docteur en médecine et qui entament la dernière phase de leur cycle d’internat avant de se mettre à leur compte ou d’intégrer le secteur hospitalier. Les premiers docteurs juniors ont été nommés en novembre 2020. D’ici 2023, l’ensemble des internes concernés par ce nouveau statut y seront rattachés.
COMMENT FONCTIONNE CE STATUT ?
La principale caractéristique du statut de docteur junior réside dans son régime « d’autonomie supervisée ». Cette autonomie est définie par le médecin référent du docteur junior et l’établissement hospitalier qui l’accueille, en concertation avec l’intéressé. L’objectif est de permettre au docteur junior d’intégrer progressivement l’ensemble des mises en situation figurant dans son référentiel de spécialité. En contrepartie de cette autonomie, qui est susceptible d’engager sa responsabilité (ce qui suppose la souscription d’une assurance professionnelle), le docteur junior perçoit une prime d’autonomie, d’un montant annuel de 5 000€, en complément de sa rémunération de base (27 125€ bruts par an).
QUEL EST L’INTÉRÊT DE CE STATUT ?
Pour les internes, ce statut officialise une situation de fait, qui leur accordait, de manière tacite et non officieuse, une relative autonomie en matière d’actes et de soins. Cette autonomie est désormais encouragée, encadrée et financièrement reconnue. Au-delà de cette avancée, le statut de docteur junior devrait contribuer à pallier, pour partie du moins, le déficit de praticiens affectant le secteur hospitalier. En bénéficiant d’une autonomie renforcée dans la pratique de leur exercice, les docteurs juniors seront d’autant plus à même de suppléer les besoins du corps médical.
© Thibault Bertrand – Uni-médias – Janvier 2022
Article à caractère informatif et publicitaire.