Clarté et cohérence du projet associatif, charte éthique ou déontologique, réelle collégialité, outils de contrôle : le Guide Ideas des bonnes pratiques, toujours disponible gratuitement en téléchargement sur Ideas.asso.fr, aborde en détail les dispositions à prendre pour garantir le bon fonctionnement d’une association. Depuis sa mise en ligne en 2019, le secteur associatif a fortement été impacté par la crise Covid et l’assombrissement du climat socio-économique. Soit autant d’enjeux qui nécessite d’adapter la gouvernance.
DE BONNES PRATIQUES À CONSERVER
Une bonne partie des conseils délivrés par les auteurs du guide reste bien entendu d’actualité. Ainsi, doter l’association d’organes de gouvernance au fonctionnement effectif, dont un conseil d’administration qui élabore et met en œuvre les actions de façon réellement collégiale, est un premier principe. Y adjoindre un dispositif de contrôle interne structuré, ainsi qu’une solution de contrôle externe qualifié, pour évaluer et approuver les décisions avec le recul nécessaire, est une autre recommandation toujours valable.
DES RELATIONS DESINCARNÉES, DICTÉES PAR LA CRISE SANITAIRE
Dès septembre 2020, le Mouvement associatif, dans une enquête, a mesuré l’adoption de nouvelles pratiques de gouvernance et d’organisation, souvent dictées par un changement dans les relations avec les bénéficiaires et les adhérents. Les associations dont le budget est supérieur à 200 000€ ont sans surprise été celles qui ont été les plus promptes à opérer plus largement ces changements.
Le recours généralisé aux outils numériques pour fonctionner à distance a certes illustré la capacité de réaction et de résilience des associations, face à un arrêt brutal de la communication présentielle. Mais cette désincarnation de la relation a pu influer sur le bon fonctionnement des instances dirigeantes comme de la communication interne. C’est aussi une cause maintenant vérifiée de formes de désengagement, pouvant mettre à mal les ressources humaines bénévoles.
DE NOUVELLES INITIATIVES POUR CONTRER LA CRISE À VENIR
La crise économique qui s’installe va avoir des effets durables, notamment sur un grand nombre de bénéficiaires de l’aide associative. Les associations sont plus que jamais en première ligne en ces temps difficiles, y compris en termes d’exposition aux risques pour elles-mêmes (crise des vocations, baisse des subventions, émergence de nouveaux besoins, tensions liées au fonctionnement et aux choix opérés, etc.).
Certaines ont déjà commencé à mettre en place des formes de gouvernance plus atypiques : conseil d’administration sans fonctions spécialisées, co-présidence, mise en place d’un directoire et d’un conseil de surveillance… Des organisations parfois complexes à initier, qui supposent une formation solide des administrateurs. Ces nouvelles formes de gouvernance témoignent en tout cas de la professionnalisation toujours croissante du secteur associatif