Le nombre de bénévoles au sein d’une association est globalement assez stable depuis 2010. C’est ce qu’indique la 4ème édition du baromètre de l’évolution du bénévolat réalisée par France Bénévolat, dont les résultats viennent d’être publiés. Environ 13 millions de personnes sont bénévoles au sein d’une association en 2019, alors qu’elles étaient 12 millions en 2010. Mais le profil des bénévoles et les conditions de l’engagement associatif ne sont plus les mêmes en 2019 qu’en 2010.
LES JEUNES PRENNENT LE RELAIS
Signe positif en 2019, le bénévolat continue de progresser chez les jeunes. Le taux d’engagement associatif des jeunes de moins de 35 ans est de 22% en 2019, alors qu’il n’était que de 16% en 2010. En revanche, il régresse chez les plus âgés. Pour les 50/64 ans, le taux d’engagement associatif est passé de 26% en 2010 à 20% en 2019. Et chez les plus de 65 ans, le taux d’engagement associatif a également reculé. Il est passé de 38% en 2010 à 31% en 2019. Les auteurs de l’étude avancent plusieurs hypothèses pour expliquer ce recul : la nécessité de se consacrer à sa famille, avec notamment des parents qui vivent plus âgés, l’augmentation de l’âge du départ à la retraite, la pratique croissante du cumul emploi/retraite…
LE BÉNÉVOLAT OCCASIONNEL DE PLUS EN PLUS PLÉBISCITÉ
Autre tendance marquante des 10 dernières années : la progression du bénévolat occasionnel se confirme. En 2019, les bénévoles ponctuels ou occasionnels qui s’engagent à une période précise de l’année ou à l’occasion d’un évènement, quelques heures ou quelques jours par an, et pas tout au long de l‘année, représentent 29% de la totalité des bénévoles en association. Leur part n’était que de 20% en 2010. De plus en plus de bénévoles manifestent en effet leur souhait de ne pas s’engager dans la durée, de ne pas être « coincés ».
LE BÉNÉVOLAT, UN ENGAGEMENT TRES PERSONNEL
Le baromètre s’intéresse également aux personnes qui ne sont pas ou plus bénévoles. Deux personnes sur cinq n’ont ainsi jamais été bénévoles. Les raisons invoquées sont avant tout personnelles : manque de temps, manque d’occasions et volonté de se consacrer davantage aux siens. Mais la plupart se déclarent prêtes à s’engager, en fonction des circonstances (accompagnement d’un tiers, incitation de l’entourage, demande expresse de l’association, aide pour acquérir des compétences…).
Parmi les personnes qui ne sont plus bénévoles, l’arrêt repose en majorité sur des raisons personnelles, mais dans un cas sur quatre, le retrait est également dû à la déception des résultats obtenus et/ou par rapport à l’organisation de l’association.
© Anne Le Mouëllic – Uni-Médias – juillet 2019
Article à caractère informatif et publicitaire.