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Le bénévolat n’échappe pas aux inégalités femmes/hommes
10/02/2023 - 2 min de lecture
Rubrique : Activité
tout un mag pour vous
Si l’égalité entre les femmes et les hommes est régulièrement évoquée dans les entreprises ou le monde politique, le sujet est moins questionné dans le secteur associatif. Pourtant, les associations ont également des progrès à faire. Constat, obligations légales, axes de progrès…
Peut mieux faire. Pourtant fondées sur des principes démocratiques, les associations sont encore loin de faire toute leur place aux femmes en leur sein. En janvier 2022, une étude de l’Observatoire de l’égalité femmes-hommes dans l’économie sociale et solidaire (ESS) pointait que les femmes ne représentent que 45% des membres des conseils d'administration et des bureaux des structures de l'ESS.
Dans le détail, on dénombre 51% de Présidentes dans les coopératives scolaires, 39% de Présidentes dans les associations, 27% de Présidentes de fédérations, 13% de Présidentes dans les mutuelles. Les femmes sont aussi majoritaires parmi les Secrétaires (54%) – les nombreux aspects organisationnels de cette fonction élective pouvant laisser espérer que ce n’est pas la dimension simplement exécutive qui prévaut.
Par ailleurs, les différences sont marquées selon les champs intervention des associations. A titre d’exemple, dans un secteur très féminisé comme l’action sociale où 76% des salarié.e.s sont des femmes, elles ne sont que 62% à être cadres et 53% à occuper des fonctions de direction.
Au-delà de la répartition historique des responsabilités entre femmes et hommes au sein des associations, certains effets mécaniques expliquent la faiblesse de la représentation féminine au sommet des structures. Certains organismes pratiquent des activités peu mixtes, entraînant de fait une présence faible des femmes parmi les adhérents, et donc une plus faible probabilité numérique de les voir accéder à des postes de responsabilité.
Comme dans le reste de la société, un contexte général fait de contraintes familiales (charge domestique, éducation des enfants, etc.) et de reproduction de phénomènes de cooptation entre hommes, continue de peser sur les possibilités d’un accès plus large des femmes aux fonctions dirigeantes.
Ce constat posé, il est important de rappeler que le législateur a prévu depuis plusieurs années un cadre qui oblige les associations à jouer le jeu en matière d’égalité.
Concernant les salariés, l’article R. 1142-1 du Code du travail interdit la discrimination à l’embauche : pas de mention du sexe du candidat recherché, pas de prise en compte de l’appartenance à l’un ou l’autre sexe comme critère de recrutement.
L’égalité de rémunération est aussi de mise. De même, l’appartenance à un sexe n’entre pas en ligne de compte pour la formation, la promotion, la mutation, les congés, mais aussi une sanction disciplinaire ou encore un licenciement.
La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a mis l’accent sur la lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes. L’information obligatoire à destination des salariés a été renforcée et doit clairement indiquer les services qui peuvent être saisis par des salariés victimes ou témoins d’actes de harcèlement sexuel.
Pour vous aider à engager la réflexion puis l’action sur le sujet de l’égalité femmes/hommes, le guide « Développons l’égalité entre les femmes et les hommes dans les associations » aborde différentes questions qui vous permettront de dresser un premier état des lieux et d’identifier des axes de progrès.
Mise en place de modules de sensibilisation ou de formation, analyse et modification des pratiques managériales, aménagements des temps de présence et des plannings d’activités, activation d’indicateurs de suivi : les pistes d’amélioration sont nombreuses. Bien menées, elles peuvent rapidement faire progresser votre association, la rendant plus inclusive pour celles et ceux qui la font vivre au quotidien, et plus attractive pour de futurs salariés ou bénévoles.
70%, c’est le pourcentage de femmes parmi les salariés associatifs (source : Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire).
© Jean-Dominique Dalloz – Uni-médias – Février 2023
Article à caractère informatif et publicitaire.
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