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Le robot de traite, salut de la filière laitière ?

19/07/2023 - 2 min de lecture

Rubrique : Tendances

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Le robot de traite, salut de la filière laitière ?

Une étude de l’Institut de l’élevage (Idele) met en avant le robot de traite comme facteur de résistance à l’abandon progressif de la production laitière. Elle recense aussi les bénéfices technico-économiques et les points de vigilance de la robotisation.

UNE FILIÈRE LAITIÈRE QUI S’ÉCRÈME

Selon l’Institut de l’élevage (Idele), le cheptel de vaches laitières poursuit sa lente et régulière érosion : il a chuté de 10,4% entre 2014 et 2022 et de 2,3% pour la seule année 2022. En 2022, la collecte de lait a baissé de 0,7% par rapport à 2021 et de 5,5% par rapport à 2015, point culminant de la collecte nationale. La tendance se poursuit en 2023, avec un recul de 1,9% depuis le 1er janvier 2023.

Le prix du lait n’est pas en cause. En janvier, le prix du lait standard battait un record à 482 euros les 1 000 litres.

Trois moteurs ont été depuis longtemps identifiés comme des moteurs de la déprise laitière : il s’agit de la raréfaction de la main-d’œuvre disponible, de l’astreinte et de la pénibilité du travail. Ce contexte explique l’envolée du nombre de robots de traite en service. Dans le Grand Est, selon une étude de l’Institut de l’élevage, 88% des nouvelles installations de traite sont robotisées.

DEUX MINUTES PAR VACHE : UN VRAI AVANTAGE

Selon la même étude, en ce qui concerne le temps de travail, la baisse supposée est très variable d’une exploitation à l’autre. En théorie, le gain de temps est d’environ 2 minutes par vache laitière et par jour grâce au robot de traite, soit l’équivalent de trois heures de traite en moins et d’une heure de surveillance en plus par jour. Néanmoins, ce gain peut varier de 0 % à 20% selon les exploitations.

LA PÉNIBILITÉ : INCONVÉNIENT PRINCIPAL DU ROBOT DE TRAITE

Au-delà de l’aspect temps de travail, ce sont la souplesse des horaires et la flexibilité du robot de traite qui séduisent les éleveurs en traite robotisée. Cependant, une astreinte 24h/24h est à prévoir et le remplacement de la personne en charge de la traite est plus difficile à anticiper qu’en salle de traite. Il est donc recommandé d’être au minimum deux personnes à maîtriser le fonctionnement du robot, sachant qu’une année complète est nécessaire pour s’habituer à l’interprétation des données, le suivi du troupeau et la gestion du robot.

LES REVENUS DISPONIBLES

Une simulation réalisée par l’Institut de l’élevage au sein d’un Gaec à deux associés (213 hectares de surface agricole, 123 gros bovins dont 76 vaches à 8 100 litres par an) fait état d’une perte de revenu disponible (excédent brut d’exploitation déduit des annuités) de 35 100€ par an au détriment du robot de traite, comparativement à une salle de traite à deux fois six postes avec dépose automatique.

Selon l’Institut de l’élevage, la dépense peut paraître importante mais dans de nombreuses situations où la main-d’œuvre devient limitante et où les éleveurs aspirent à de meilleures conditions de travail, c’est peut-être le prix à payer pour assurer la pérennité de l’élevage laitier.

FONCTIONNEMENT ET POINTS DE VIGILANCE

Au-delà des aspects économiques et financiers, l’Institut de l’élevage rappelle la nécessité de consulter au minium matin et soir les alertes et indicateurs fournis par le tableau de bord du logiciel du robot de traite.

Il s’agit notamment :

  • des indices de conductivité du lait (indicateur de mammite) ;
  • du taux de vaches en retard (maximum de 10%) ;
  • des indicateurs de fréquentation du robot (maximum de 8% de temps libre du robot) ;
  • des échecs ou des traites incomplètes (5 échecs maximum par jour).

La gestion de l’alimentation, tant à l’auge qu’au robot, demande une vigilance particulière car elle influe fortement sur la fréquentation du robot et sur la performance économique de l’élevage.

BON À SAVOIR

88%, c’est le pourcentage, dans le Grand Est, de nouvelles installations de traite robotisées, selon l’Institut de l’élevage.

© Raphaël Lecocq – Uni-médias – Juillet 2023

Article à caractère informatif et publicitaire.
Les informations présentes dans cet article sont données à titre purement indicatif et n’engagent pas la responsabilité du Crédit Agricole ; elles n’ont en aucun cas vocation à se substituer aux connaissances et compétences du lecteur. Il est vivement recommandé de solliciter les conseils d’un professionnel.

 

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