Améliorer l’empreinte écologique des cartes bancaires
30/06/2020 - 2 min de lecture
Rubrique : Tendances
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Voici une initiative originale : une première mondiale en recyclage conduite par les équipes du Crédit Agricole et qui s’inscrit pleinement dans l’approche RSE* du Groupe.
De par ses multiples activités de financement et d’investissement, le Groupe Crédit Agricole a un rôle moteur dans la transition vers une économie plus responsable et moins émettrice de carbone. En cohérence, l'entreprise se préoccupe de son empreinte directe. Bien que le Crédit Agricole soit une industrie de services, elle "fabrique" quelques produits, dont le plus emblématique est la carte bancaire, objet manipulé souvent plusieurs fois par jour par des millions d' utilisateurs.
À l’image de ce que le Groupe réalise dans l’immobilier avec le Label BBCA1 (Bâtiment bas carbone), la carte bancaire est envisagée dans l’ensemble de son cycle de vie. À ce titre, les équipes du Crédit Agricole ont étudié dès 2012 avec la filiale spécialisée CA Payment Services comment fabriquer des cartes bancaires plus écologiques. À l’époque, deux grandes innovations à l’échelle nationale mais également internationale ont vu le jour. La première consistait à changer le matériau de fabrication en passant du PVC (issu du pétrole) au PLA (polyacide lactique), un plastique à base de résine de maïs totalement végétal et renouvelable. Après trois ans d’expérimentation en relation avec les Caisses régionales, les résultats ne permettaient pas de garantir un niveau d’exigence suffisant et l’opération n’a pas été poursuivie. Néanmoins, la dynamique est lancée et la veille industrielle sur de nouveaux acteurs et de nouveaux matériaux se poursuit au fil de l’eau. Par ailleurs, la carte contient toujours des éléments métalliques dans la piste magnétique, l’antenne des cartes NFC (sans contact) et la puce, qu’il convient de récupérer et de recycler en fin de vie. La seconde innovation, toujours d'actualité, a donc porté sur la création d’une filière de récupération et recyclage des cartes bancaires pour donner une seconde vie aux métaux qui y sont contenus, d’autant que certains sont rares et précieux. Le recyclage permet aussi d’éviter l’impact environnemental négatif d’une incinération de la carte, qui est la pratique courante. Cet éco-geste permet aussi de sensibiliser et impliquer les clients en leur proposant de rapporter leur carte en agence (à l’échéance ou à l’occasion d’un changement) et d’évoquer avec eux l’engagement du Groupe en matière environnementale.
La lettre qui accompagne la remise de la nouvelle carte, quand celle-ci est transmise par courrier, invite les clients à la rapporter en agence et à ne pas la détruire. Résultat en 2019, plus de 2,7 millions de cartes, soit 14,3 tonnes ont été collectées. Depuis 2014, cette action a concerné près de 16 millions de cartes bancaires, l’équivalent de 88,8 tonnes. Preuve de la participation volontaire des clients à cet éco-geste.
Pour des raisons de sécurité, il est nécessaire de maîtriser la vie des cartes jusqu’à leur recyclage. Celles-ci peuvent être collectées dans n’importe quelle agence du Crédit Agricole. Les cartes usagées à recycler sont stockées sur le site d'un prestataire spécialisé où elles sont broyées Ce système répond ainsi à une exigence forte de sécurité (les cartes récupérées sont inutilisables) et au fait qu’aucune opération mécanique ne soit réalisée en agence.
Un autre partenaire externe assure ensuite le recyclage de déchets électroniques. À l’aide d’une méthode industrielle de recyclage chimique, ce prestataire est capable, à partir de la carte broyée, de récupérer les métaux et de les extraire du broyat.
Une seconde vie est donnée aux métaux recyclés qui peuvent, par exemple, être réemployés pour la production de composants automobiles ou téléphoniques. Quant au PVC du support de carte, il contribue directement à la solution de traitement en tant que réactif chimique, au lieu d’être incinéré.
C’est la première fois que le Salon des Maires remettait ce prix à une entreprise privée. La Marianne d’Or du développement durable a récompensé l'initiative de carte bancaire environnementale éco-conçue et recyclée du Crédit Agricole. Mais d’une manière générale, cette initiative a toujours rencontré un écho favorable car elle est très concrète, facile à décrire et porte sur un objet connu de tous.
Les fondements coopératif et mutualiste poussent naturellement le Crédit Agricole à œuvrer en faveur de la résilience des territoires, de l’utilité et de la durabilité des projets, et à s’engager sur la solidarité. S’ajoute une véritable dynamique portée par la Direction Générale du Groupe pour intégrer la RSE à l’ensemble de ses métiers (banque privée, assurance, gestion d’actifs, banque de financement et d’investissement, immobilier, crédit consommation…). Que la RSE devienne un automatisme, qu’elle irrigue toutes les activités du Groupe est une volonté du Crédit Agricole. Et pour que la RSE soit crédible, elle doit également montrer sa contribution à la stratégie et à la performance globale de l’entreprise.
1 Lire le magazine Regards Partagés de juin-août 2016
* Responsabilité sociétale des entreprises
© Uni-médias - Août 2016 - Mis à jour Juin 2020
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