Apparue en France au début des années 20001, la notion d’agriculture raisonnée se définit comme un équilibre entre la production et le respect de l'environnement.
Concrètement, tout en s’appliquant à conserver une productivité satisfaisante, elle s’efforce d’appliquer des pratiques agricoles cohérentes avec la protection de l’environnement. Elle met par exemple en pratique les progrès scientifiques dans le domaine de l’agronomie afin de trouver l’équilibre le plus juste possible entre les besoins de l’exploitation agricole et son impact environnemental.
Pour ce faire, l’exploitant doit donc adapter ses pratiques de culture et/ou ses techniques d’élevage aux spécificités de l’écosystème inhérentes à la région où il se trouve.
QUELLES SONT LES EXIGENCES DE L'AGRICULTURE RAISONNÉE ?
En France, l’agriculture raisonnée est cadrée par des décrets et des arrêtés dans le code rural et par un référentiel national de l’agriculture raisonnée. Celui-ci comporte un cahier des charges comprenant 103 exigences (comme l’obligation d’équilibrer l'utilisation des fertilisants, la mise en œuvre de pratiques culturales préservant les sols et limitant les risques de pollution ou encore la contribution à la protection des paysages et de la diversité biologique) auxquelles les agriculteurs doivent se plier.
S’ils y parviennent, les agriculteurs peuvent obtenir la certification HVE de leur exploitation, pour « Haute Valeur Environnementale ».
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QUELLE EST LA DIFFÉRENCE ENTRE L'AGRICULTURE BIOLOGIQUE ET L'AGRICULTURE RAISONNÉE ?
Si l’idée de base de ces deux types d’agriculture est la même, à savoir le respect de l’environnement, l’utilisation de produits chimiques et autre OGM n’est cependant pas appréhendée de la même façon. Là où l'agriculture biologique les bannit complètement, l'agriculture raisonnée les tolère, voire les accepte sous certaines conditions.
Autre différence : d’un point de vue législatif, l’agriculture biologique est définie au niveau européen, alors que l’agriculture raisonnée telle que nous la connaissons n’est définie qu’en droit français.
Enfin, les produits dits « raisonnés » ne peuvent pas prétendre au sigle et à l’adjectif « biologiques ».
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COMMENT L'AGRICULTURE RAISONNÉE PEUT-ELLE PRÉSERVER LES ÉCOSYSTÈMES ?
Parmi les 103 exigences du référentiel national de l’agriculture raisonnée, plusieurs incitent les exploitants à adopter de préférence des méthodes naturelles plutôt que des pesticides en faisant appel à des agents de lutte biologique, c’est-à-dire des ennemis naturels du nuisible à éradiquer. Elles préconisent également d’opter pour des méthodes de désherbage mécaniques et non chimiques. Globalement, elles stipulent que l’utilisation des engrais et pesticides ne doit se faire qu’en cas de besoin et non pas de manière systématique.
En résumé, l’agriculture raisonnée cherche à trouver un équilibre entre les objectifs de productivité de l’agriculture moderne conventionnelle et les contraintes d’une agriculture respectueuse de l’environnement et des écosystèmes.
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1 Source : Décret du 25 avril 2002
© Uni-médias – Mai 2021
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