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Fin des néonicotinoïdes : la filière betteravière dans l’expectative

10/03/2023 - 2 min de lecture

Rubrique : Tendances

Thématiques de l'article hashtagCoups durs hashtagDéveloppement durable et énergie

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Fin des néonicotinoïdes : la filière betteravière dans l’expectative

La filière misait sur une troisième année dérogatoire pour achever de trouver des alternatives aux néonicotinoïdes afin de lutter contre le puceron vecteur de la jaunisse. L’État s’est engagé à indemniser les pertes éventuelles.

La campagne 2023 aurait dû constituer la troisième et dernière année dérogatoire à l’interdiction des néonicotinoïdes pour protéger les betteraves sucrières du puceron vecteur de la jaunisse. Mais la Cour de justice de l’Union européenne en a décidé autrement. Dans un jugement rendu le 19 janvier, elle a jugé illégales les dérogations permettant le recours en traitement de semences de l’imidaclopride et du thiamethoxam, deux molécules issues de cette famille d’insecticides préjudiciables aux insectes pollinisateurs.

La décision a stupéfié la profession, subitement dépourvue d’une assurance anti-jaunisse, porteuse d’une menace existentielle comme l’avait pointée la campagne 2020, amputant alors de 30% la production betteravière, deux ans après l’interdiction d’usage des néonicotinoïdes en France. La loi du 14 décembre 2020 avait alors instauré un dispositif dérogatoire pour trois campagnes au maximum, assorti de réductions de doses d’emploi et de mesures de précaution.

DES ALTERNATIVES DANS LES TUYAUX

Dans le même temps, le Gouvernement avait mis sur pied le Plan national de recherche et d’innovation (PNRI), doté de 7 millions d’euros de crédits publics, pour un montant global supérieur à 20 millions d’euros avec les cofinancements de l'Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), de l’Institut technique de la betterave (ITB) et des entreprises privées.

Le PNRI totalise 23 projets de recherche, mobilisant divers leviers génétiques (tolérance, résistance) et agroécologiques (auxiliaires, plantes compagnes...) ou encore le biocontrôle. Mais la profession misait sur cette troisième année d’essais pour achever la mise au point de solutions alternatives, expérimenter la combinaison de solutions, jauger leur impact économique et les conditions de transfert aux agriculteurs.

LES PERTES INDEMNISÉES

Face au risque de voir les planteurs se détourner de la culture, avec comme effet collatéral une fragilisation des sucreries, l’État s’est engagé à indemniser les pertes que la jaunisse serait susceptible de générer cette année, selon un mécanisme qui reste encore à construire.

En 2020, l’État était venu au secours des planteurs en débloquant une enveloppe de 80 millions d’euros destinées à indemniser les pertes supérieures à 30% avec assurance climatique et 35% sans assurance, à hauteur de 26€/t de betterave à 16° de sucre. Cette année, le dispositif d’indemnisation devrait s’opérer sans franchise et sans plafond.

BON À SAVOIR

 30%, c’est laperte de production de betteraves sucrières enregistrée en 2020 sous l’effet de la jaunisse.

© Raphaël Lecocq – Uni-médias – Mars 2023
Article à caractère informatif et publicitaire.

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