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Influenza aviaire : la stratégie vaccinale se dessine

16/05/2023 - 2 min de lecture

Rubrique : Tendances

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Influenza aviaire : la stratégie vaccinale se dessine

Conditionnée à l’application d’un plan de surveillance spécifique sur tous les troupeaux vaccinés, la vaccination serait obligatoire pour les élevages commerciaux de canards mais proscrite sur les reproducteurs destinés à l’export. La décision d’enclencher la vaccination sera prise en juin pour une application à compter de l’automne.

Pour conjurer les épidémies d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), dont les pertes économiques pour l’ensemble des filières ont atteint le milliard d’euros pour la seule saison 2021-2022, le ministère de l’Agriculture a pris la décision, en décembre dernier, de doter la France d’une stratégie vaccinale. Elle suppose de disposer de vaccins efficaces, autorisés, disponibles et accessibles aux plans financier et logistique. De son côté, l’Union européenne a adopté le 20 février un règlement délégué (UE) 2023/361 ouvrant la voie à la vaccination au sein des pays membres mais la vaccination reste suspendue à une résolution de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA).

ESPÈCES, PÉRIMÈTRE GÉOGRAPHIQUE, PÉRIODE

La vaccination préventive concernerait les élevages commerciaux de canards (Pékin, Barbarie, et mulard) sur tout le territoire métropolitain, hors Corse. Elle serait obligatoire pour les élevages de l’étage production. Elle interviendrait toute l’année, du fait de la dynamique de la maladie hors période hivernale. La vaccination serait volontaire pour les canards multiplicateurs de la filière foie gras dont les œufs à couver et poussins d’un jour exclusivement destinés au commerce national.

La vaccination des poulettes futures pondeuses est par ailleurs envisagée, « dans un souci de préservation des capacités de production d’œufs de consommation et compte tenu de la fragilisation de la filière lors des crises passées », indique le ministère de l’Agriculture.

La France ne vaccinera pas les reproducteurs dont la production est destinée à l’exportation, permettant ainsi aux pays importateurs de conserver des moyens de contrôle sur les oiseaux d’un jour ou les œufs à couver à réception.

LES CANDIDATS VACCINS

Les candidats vaccins testés sont le Volvac B.E.S.T. AI+ND (Boehringer) et le Duck H5-SRV vaccine (Ceva santé animale), identifiés comme suggérant une efficacité chez les canards.

L’expérimentation avait pour objectif de disposer d’informations chez le canard mulard concernant la réponse immunitaire induite, la capacité à réduire l’excrétion virale et la capacité de ralentissement de la transmission des virus. « Les résultats favorables apportent des garanties suffisantes pour lancer une campagne de vaccination dès l’automne 2023 », indique le ministère de l’Agriculture. Ce dernier a initié un appel d’offres prévoyant de fournir jusqu’à 80 millions de doses de vaccins autorisés pour les espèces « canard mulard » et « canard de barbarie ».

L’appel d’offres exclut les vaccins vivants, atténués ou pas, qui ne sont pas autorisés par la réglementation européenne car ils ne permettent pas de distinguer les anticorps vaccinaux des anticorps produits à la suite d’une contamination par le virus.

PLAN DE SURVEILLANCE POST-VACCINALE

En vertu du règlement délégué (UE) 2023/361 et des recommandations du Code sanitaire pour les animaux terrestres de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), le plan de surveillance dans les élevages soumis à la vaccination comprend une surveillance passive renforcée au moyen de tests virologiques hebdomadaires effectués sur un échantillon représentatif d’oiseaux morts. Elle comprend également une surveillance active au moins tous les 30 jours, incluant un examen clinique et un prélèvement d’échantillons représentatifs à des fins de surveillance en laboratoire (tests sérologiques ou virologiques) visant à permettre la détection d’une prévalence de 5% de l’infection du virus hautement pathogène de l'influenza aviaire (IAHP) avec un niveau de confiance de 95%.

Ces dispositions sont conformes au Code de l’Organisation mondiale de la santé animale (article 10.4.28) et sont de nature à garantir le caractère indemne d’IAHP de tout ou partie de son territoire et de satisfaire aux exigences des pays importateurs.

BON À SAVOIR

80 millions, c’est le nombre de doses de vaccins pour lequel le ministère de l’Agriculture a lancé un appel d’offres en 2023.

© Raphaël Lecocq – Uni-médias – Juin 2023

Article à caractère informatif et publicitaire.

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