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Jeunes agriculteurs : Comment financer son installation ?

07/03/2024 - 6 min de lecture

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Jeunes agriculteurs : Comment financer son installation ?

Apport personnel, aides de la famille, recours à des financements bancaires,… un jeune agriculteur qui veut se lancer à besoin de ressources suffisantes pour financer sa première installation. En complément, les aides à l’installation assurent un soutien financier non négligeable pour la viabilité économique de son projet.

La création ou reprise d’exploitation agricole demande de nombreux investissements. Ressources personnelles, aides de la famille, prêts bancaires, voici un état des lieux des différentes options qui s’offrent à vous en tant que jeune agriculteur.

 

Sommaire :

Les différentes étapes pour réussir votre installation en tant que jeune agriculteur
Le point accueil installation (PAI), le passage obligé pour s’installer
Quelles ressources mobiliser pour financer son exploitation ?
Quelles sont les aides à l’installation pour financer votre projet ?
Comment compléter son financement ?
Les questions concernant votre budget à vous poser avant de vous installer
Quid du portage foncier ?

 

La création ou reprise d’exploitation agricole en France, c’est environ 15 000 installations par an. Mais pour être mené à bien, ce type de projet demande de nombreux investissements au-delà de l’exploitation en elle-même : acquisition d’un cheptel si vous souhaitez devenir éleveur, de matériels (tracteurs, remorques, etc.), de bâtiments d’élevage ou de stockage, de véhicules ou d’engins agricoles, etc.

Dans le cadre d’une reprise, d’éventuels travaux de modernisation ou de transformation pourront peut-être s’avérer nécessaires, tout comme le rachat du matériel existant par exemple.

Quelle que soit la nature de votre projet d’installation, en tant que jeune agriculteur, vous serez donc probablement amené à utiliser vos ressources personnelles, à rechercher des subventions et/ou à recourir à des prêts bancaires.

LES DIFFÉRENTES ÉTAPES POUR RÉUSSIR VOTRE INSTALLATION EN TANT QUE JEUNE AGRICULTEUR

Vous avez décidé de créer ou reprendre une exploitation agricole ? Pour mettre toutes les chances de votre côté, vous allez devoir vous poser les bonnes questions quant à vos besoins, vos envies, votre environnement, votre vie personnelle, sans oublier vos sources de financement.

la priorité des priorités ? Estimer la rentabilité de votre projet

Pour vous y aider, il va falloir connaître votre excédent brut d’exploitation (EBE). Grâce à lui, vous serez en mesure de connaître la rentabilité réelle de votre entreprise, c’est-à-dire la rentabilité générée uniquement par votre activité opérationnelle. En quelque sorte, l’EBE traduira votre capacité à « gagner de l’argent » en faisant votre métier.

Se poser les bonnes questions avant de s’installer

La création ou la reprise d’une exploitation agricole nécessite que vous soyez en mesure de relever le défi d’une conjoncture exigeante. Vous allez donc devoir connaître votre capacité de remboursement, votre capacité d’endettement, établir un plan de financement et anticiper votre fonds de roulement. La qualité de vos prévisions financières et la solidité du financement de votre projet contribueront à sa réussite.

BON À SAVOIR

Vous créez ou reprenez une entreprise agricole ? Pour évaluer vos besoins d'investissement ou de trésorerie, le Crédit Agricole met à votre disposition un simulateur gratuit et sans engagement. Bien entendu, votre conseiller reste à votre disposition pour étudier votre projet avec vous.

Trouver des solutions pour financer votre installation

Pour être mené à bien, votre projet d’installation en tant que jeune agriculteur demandera de nombreux investissements vraisemblablement en même temps. Mobiliser vos ressources personnelles, contracter un prêt bancaire, possibilité de toucher un salaire différé, contrat d’associé d’exploitation… Les solutions sont nombreuses.

BON À SAVOIR

En fonction de votre projet N’hésitez pas à faire appel à l’expertise du notaire associée à celle de l’expert-comptable et d’un Conseiller du Crédit Agricole. d’installation et vos besoins d’équipements, votre Conseiller Crédit Agricole pourra étudier avec vous votre financement avec le prêt installation agri. N’hésitez pas à lui en parler !

En outre, sachez qu’il existe plusieurs aides à l’installation pour les jeunes agriculteurs.

Certaines sont publiques – comme celles accordées au titre de la PAC ou dans le cadre du Plan pour la compétitivité et l’adaptation de l’exploitation (PCAE) –, d’autres sont sociales (comme l’Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise ou l’Aide à la Reprise ou à la Création d'Entreprise).

Vous pouvez également avoir recours aux financements participatifs ou obtenir une garantie bancaire.

Définir le statut juridique de votre exploitation agricole

Enfin, notez qu’il existe plusieurs structures d'exploitations agricoles : Entreprise individuelle, GAEC, EARL… Si le choix d’une entreprise Individuelle est à privilégier si vous souhaitez bénéficier d’un statut simplifié (notamment d’un point de vue juridique et administratif), l’Exploitation Agricole à Responsabilité Limitée (EARL) vous permettra de limiter votre responsabilité à hauteur de votre apport tandis que le Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) vous autorisera la mise en commun de votre production avec celles de vos associés.

Vous aimerez aussi : Les différents statuts juridiques pour les exploitants agricoles

LE POINT ACCUEIL INSTALLATION (PAI), LE PASSAGE OBLIGÉ POUR S’INSTALLER

Le Point accueil installation (PAI) est un passage obligé pour l’installation d’un jeune agriculteur. Il en existe un par département, le plus souvent géré par les Chambres d’agriculture.

Le PAI a pour mission d’informer les candidats sur les démarches à suivre, de fournir différentes ressources et d’alimenter la réflexion autour d’un pré-projet.

Prévoir 12 à 18 mois avant la date d’installation envisagée.

Comment élaborer un plan de professionnalisation personnalisé ?

À la suite d’un premier contact avec le PAI, le porteur de projet réaliser un autodiagnostic en guise de premier dossier de présentation de son projet : lieu d’installation, ateliers de production, niveau d’avancement des démarches auprès des banques.

L’autodiagnostic débouche sur un entretien projet et compétences avec des conseillers, chargés d’analyser les points forts et les points faibles et d’identifier les besoins de compétences.

Il s’ensuit un Plan de professionnalisation personnalisé (parcours 3P), constitué de formations et de stages nécessaires à réaliser avant l’installation.

Comment réaliser un plan de professionnalisation personnalisé ?

Après l’agrément du Parcours 3P par le préfet, le candidat le met en pratique. Le programme comprend des formations et des stages obligatoires qui doivent être réalisés en amont de l’installation pour prétendre à des aides à l’installation.

  • Au minimum un stage collectif de 21 heures, destiné à se familiariser avec les pratiques agricoles de la région, les différents interlocuteurs ou encore les autres porteurs de projet.
  • Après une validation officielle du parcours 3P effectué, délivrée par le préfet, le candidat peut entamer ses démarches de demande d’aides à l’installation. Il a alors 24 mois après l’obtention de sa validation pour s’installer, au-delà desquels la validation du préfet n’est plus effective.

Demander les aides de l’état

Dès lors que toutes les actions proposées par le parcours 3P ont été mises en œuvre, le candidat doit élaborer son Plan d’Entreprise (PE). Ce dernier est nécessaire pour évaluer la viabilité tant économique, humaine que sociale de son projet. Il permet notamment d’étudier sa cohérence globale.

Le dossier est examiné en Commission départementale d’orientation agricole (CDOA). Ce passage valide (ou non) l’attribution de la Dotation jeune agriculteur (DJA) et décide de son montant. Cette validation est basée sur l’étude du dossier du candidat : son projet, ses structures mais également sur son plan d’entreprise.

Un des objectifs que doit se fixer le porteur de projet est d’atteindre un salaire équivalent au SMIC sous cinq ans.

On vous détaille la DJA juste après.

L’installation et le suivi post-installation

Le parcours 3P est validé, le Plan d’Entreprise établi et le dossier de demande d’aides finalisé, le candidat peut s’installer. Après la décision d’octroi des aides, il ne lui reste que 9 mois maximum pour s’installer.

Après son installation, des bilans avec la chambre d’agriculture auront lieu durant les 5 premières années. Ceux-ci ont vocation à suivre la cohérence entre le projet décrit dans le plan d’entreprise et sa réalisation.

  • Le premier bilan a lieu en deuxième année : il s’assure du respect du plan d’entreprise et permet d’identifier les problèmes existants.
  • Le contrôle de fin de plan d’entreprise est réalisé à la fin de la quatrième année et entraîne le dernier versement des aides à l’installation.

QUELLES RESSOURCES MOBILISER POUR FINANCER SON EXPLOITATION ?

En tout premier lieu, recensez vos possibilités d’apport de fonds propres, c’est-à-dire votre épargne personnelle, l’aide de votre famille sous forme de dons, éventuellement le salaire différé ou l’intéressement que vous avez touché, sans oublier les subventions telles que la Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA) si votre projet d’installation fait l’objet d’un parcours aidé.

Compter sur son apport personnel

L’apport personnel reste la solution idéale pour réduire le recours à l’endettement et pour augmenter votre marge de sécurité.

Solliciter l’aide de sa famille

Concernant l’aide de votre famille, elle peut par exemple se traduire sous la forme d’une donation ou de prêts à taux modérés. Un atout pour le financement de votre projet puisqu’un engagement familial sous forme de prêt à long terme renforcera les capitaux permanents de votre exploitation. Et vous permettra de bénéficier d’un financement à des conditions favorables. Notez que cette aide peut également prendre la forme d’une caution.

Dans le cas où vous reprenez l’exploitation familiale, un schéma de reprise progressive du capital peut également être envisagé.

Tout comme la constitution d’un GFA (Groupement Foncier Agricole) peut être une solution adaptée pour maintenir l’unité de l’exploitation et/ou limiter votre investissement foncier. Les cohéritiers qui acceptent de faire partie du GFA reçoivent la fraction du patrimoine qui leur revient, sous forme de parts. Un rachat progressif de ces parts par l’un des cohéritiers exploitants peut éventuellement être envisagé ultérieurement.

BON À SAVOIR

L’installation dans le cadre familial est souvent l’occasion de préparer la transmission de l’exploitation et du patrimoine foncier des parents. La réflexion doit alors s’étendre à différents domaines financiers, juridiques et fiscaux.

Chaque situation est un cas particulier.

N’hésitez pas à faire appel à l’expertise du notaire associée à celle de l’expert-comptable et d’un Conseiller du Crédit Agricole.

Utiliser ses revenus de salaire différé

Si vous êtes âgé de plus de 18 ans et avez participé directement et effectivement aux travaux de l’exploitation familiale sans recevoir de salaire et sans être associé aux résultats de l’exploitation, vous pouvez obtenir un salaire différé, exempt de l’impôt sur le revenu qui viendra financer la reprise de l’exploitation.

Percevoir son intéressement grâce au contrat d’associé d’exploitation

Si vous êtes âgé de 18 à 25 ans, vous avez la possibilité de passer avec un membre de votre famille qui est exploitant agricole un contrat d’associé d’exploitation. Ce contrat vous permet de percevoir un intéressement aux résultats de l’exploitation, qui peut vous être versé régulièrement où être accumulé sur un compte en prévision du financement de votre future installation.

QUELLES SONT LES AIDES À L’INSTALLATION POUR FINANCER VOTRE PROJET ?

Il existe de nombreuses solutions pour vous permettre de financer votre projet : aides publiques, aides privés, garanties bancaires, financement participatif, Dotation Jeunes Agriculteurs… On fait le point.

Comment obtenir la dotation jeunes agriculteurs ?

Qu’est-ce que la DJA ?

La Dotation Jeunes Agriculteurs (DJA) est une aide à la trésorerie dont le montant est fixé au niveau régional. Elle est financée à 80% par l’Union Européenne et 20% par l’État. Son montant varie selon la zone d’installation, la nature et l’ampleur du projet. Son versement se fait en une seule fois dans les 3 mois à compter de l’acception de votre dossier par la Commission Départementale d'Orientation de l'Agriculture (CDOA).

Les conditions d’attribution à la DJA

  • Être ressortissant de l’Union Européenne ou de la Suisse ou avoir un titre de séjour valable sur la période de réalisation du plan d’entreprise (4 ans) ;
  • Être âgé de 18 ans au moins et 40 ans au plus au dépôt de la demande ;
  • Justifier de la capacité professionnelle agricole, c’est-à-dire avoir un diplôme agricole de niveau IV (Bac pro, BPREA, BTA, etc.) et avoir validé son Plan de Professionnalisation Personnalisé ;
  • S’installer pour la première fois comme chef d’exploitation à titre individuel ou comme associé exploitant dans une société ;
  • Avoir un projet d’installation viable traduit dans un plan d’entreprise (PE) établi sur 4 ans ;
  • Avoir la capacité à respecter les engagements pris dans le plan d’entreprise.

BON À SAVOIR

L’installation peut se faire à titre principal, secondaire ou encore de façon progressive sur 4 ans pour s’adapter à tous les projets professionnels et de vie.

Le montant de la DJA

La DJA est constituée d’un montant de base auquel peuvent se rajouter des majorations nationales et régionales.

Le montant de base est fonction de la zone d’installation :

  • Zone de plaine : entre 8 000€ et 15 000€ ;
  • Zone défavorisée (hors montagne) : entre 10 000€ et 22 000€ ;
  • Zone de montagne : entre 15 000€ et 36 000€.

À ces montants de base s’ajoutent des modulations positives répondant à des critères fixés nationalement et régionalement : installation hors cadre familial, projet agroécologique, projet créateur de valeur ajoutée et d’emplois, coût de reprise / effort de modernisation important…

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site mesdemarches.agriculture.gouv.fr

Quelles sont les aides publiques proposées par les départements et les régions ?

Vous souhaitez créer ou reprendre une exploitation agricole ? Pour vous aider à financer votre installation, les collectivités locales, départementales et/ou régionales proposent différentes aides.

Pour les identifier, prendre connaissance des éventuelles conditions à remplir et connaître les démarches à accomplir, rendez-vous dans le Point Accueil Installation de votre département.

Parmi les dispositifs existants, on peut citer :

  • Les aides à l’investissement accordées dans le cadre du Plan pour la compétitivité et l’adaptation de l’exploitation (PCAE)1 ;
  • Les aides au titre de la PAC, avec une priorité dans l’attribution des droits à primes pour les jeunes installés ;
  • La réduction des frais d’enregistrement lors de l’acquisition de terres agricoles,
  • Les aides complémentaires par des dispositifs locaux, notamment des subventions, microcrédits ou prêts d’honneur accordés par le Conseil régional et/ou les collectivités territoriales.

Par ailleurs, selon la nature de votre projet (conversion bio, diversification, …), des aides au développement, souvent sous forme d’appels à projet, peuvent exister.

Pour en savoir plus, renseignez-vous auprès de votre Chambre d’Agriculture.

En quoi consiste le dispositif INAF ?

En complément de dispositifs régionaux, le Fonds européen d’investissement (FEI) a conçu, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, l’Initiative nationale pour l’agriculture française (INAF).

Le dispositif INAF permet à 4 réseaux bancaires (dont le Crédit Agricole) de proposer des prêts aux conditions financières plus attractives et aux garanties complémentaires allégées sous réserve d’éligibilité du projet.

La finalité est de soutenir l’installation des jeunes agriculteurs, la montée de gamme, la création de valeur ajoutée et la transformation des systèmes de production en renforçant le développement des filières de qualité et en encourageant l’ancrage territorial et les circuits de proximité.

1 Une majoration est appliquée pour les bénéficiaires de la DJA.

BON À SAVOIR

Pour en savoir plus sur le dispositif INAF, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre conseiller Crédit Agricole.

Aides sociales : quelles sont les exonérations auxquelles vous pouvez prétendre ?

Si vous êtes nouvel exploitant et que vous avez entre 18 et 40 ans, vous pouvez bénéficier de l’exonération jeune agriculteur de la MSA durant les 5 premières années d’installation sur certaines cotisations sociales : Amexa (assurance maladie-maternité), Invalidité, AVI (Assurance Vieillesse Individuelle), AVA (Assurance Vieillesse Agricole), PFA (prestations familiales).

Vous pouvez également bénéficier de l’Aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE).

L’ACRE consiste en une exonération partielle et dégressive de vos cotisations personnelles pour une durée de 12 mois à compter de l'installation.

  • Cette exonération est cumulable avec l’exonération « Jeune Agriculteur ».
  • L’exonération vous est appliquée de plein droit par la MSA dès lors que vous y êtes éligible.
  • Par ailleurs, si vous êtes demandeur d'emploi, vous pouvez également obtenir l’Aide à la Reprise ou à la Création d'Entreprise (ARCE) auprès de Pôle Emploi. Cette aide vous permet de percevoir en capital une partie de vos allocations-chômage pendant la période de création de votre entreprise.

Au-delà des aides financières, comment se faire accompagner dans son projet d’installation ?

Le dispositif AITA (Accompagnement à l’Installation/Transmission en Agriculture) a pour objectif de favoriser l'installation des jeunes agriculteurs et la transmission des exploitations des futurs cédants notamment par le biais d'actions de formation et de conseil.

L'ambition de ce programme est d'accompagner tous les porteurs de projet dans leur diversité qu'ils soient issus ou non du milieu agricole, qu'ils s'installent dans le cadre familial ou non, ou sur une exploitation nécessitant d'être confortée sur le plan économique.

Pour en savoir plus, renseignez-vous auprès du Point Accueil Installation de votre département.

COMMENT COMPLÉTER SON FINANCEMENT ?

Afin de compléter le financement de votre installation et pour vos besoins de chef d’entreprise agricole, vous pouvez recourir à toute une gamme de financements tels que les prêts, le crédit-bail, la LOA. En voici les principales caractéristiques.

Le prêt moyen long terme pour les financements à moyen et long terme

Il permet de financer de nombreux types d’investissements professionnels : renouvellement et acquisition de nouveaux matériels (tracteurs, véhicules utilitaires, machines agricoles…) ; modernisation de l’exploitation et acquisition d’équipement professionnel (stockage, transformation, conditionnement…) ; développement de l’entreprise (construction, aménagement de bâtiments d’exploitation, achat de foncier…).

Que vous optiez pour un taux fixe ou variable, vous avez le choix entre un remboursement mensuel, trimestriel, semestriel ou annuel. Pour les investissements dont la rentabilité́ n’est pas immédiate, vous pouvez demander à bénéficier d’un différé d’amortissement, c’est-à̀-dire d’un report de remboursement du capital emprunté.

BON À SAVOIR

Financez les investissements nécessaires au démarrage de votre activité (matériel d’exploitation, véhicules, installations, bâtiments d’exploitation, travaux…) avec un prêt moyen long terme très souple.

Le Prêt installation agri du Crédit Agricole vous permet de moduler, sous certaines conditions, vos remboursements à la hausse ou à la baisse jusqu’à +/- 50 %, et/ou de faire une pause en reportant le paiement d’une échéance. Vous pouvez ainsi adapter le remboursement de votre financement à l’évolution de votre activité agricole.

Machinisme agricole : les solutions de financement

Tracteurs, remorques, matériels attelés (herses, charrues, semoirs, etc.), moissonneuses-batteuses, ensileuses, épandeuses, pulvérisateurs… Lors de votre installation, l’achat de matériel agricole est une étape indispensable.

Pour faire l’acquisition de tout ce dont vous avez besoin, différentes solutions de financement existent. Parmi elles :

  • Le crédit classique. Vous devenez immédiatement propriétaire du matériel. Votre dette est inscrite au bilan de votre exploitation. Chaque mois, chaque trimestre ou chaque année, vous devez régler une échéance de crédit.
  • Le crédit-bail mobilier. Vous utilisez le matériel en contrepartie du versement d’un loyer à votre banque. Lorsque le contrat est terminé, vous aurez le choix d’acheter le matériel, de le restituer au bailleur ou de souscrire un autre contrat avec un nouveau matériel. Une solution qui vous offrira la possibilité de financer rapidement et simplement le matériel agricole neuf dont vous aurez besoin pour vos travaux de labour, de moisson, de manutention ou toute autre activité sur votre exploitation.

BON À SAVOIR

Vous souhaitez acquérir un nouveau matériel professionnel ou agricole ou avez besoin de renouveler un équipement ? Différentes solutions existent.

Découvrez le crédit-bail mobilier du Crédit Agricole, qui vous permet de financer à 100% vos biens d’équipement et de préserver votre trésorerie.

De plus, vous pouvez grâce à Agilor demander un prêt Crédit Agricole directement chez votre concessionnaire !

  • La location avec option d’achat (LOA) vous permet par exemple de financer un nouveau véhicule à hauteur de 100% de son prix TTC et vous offre, généralement dès le 13e mois, la possibilité d’en devenir le propriétaire, moyennant le paiement d’une option d’achat connue dès l’origine. Vous pourrez aussi, au terme du contrat, restituer le véhicule et éventuellement solliciter un nouveau financement pour disposer d’un modèle plus récent.

BON À SAVOIR

La Location avec Option d’Achat du Crédit Agricole, financez vos véhicules professionnels tout en préservant votre trésorerie !

LES QUESTIONS CONCERNANT VOTRE BUDGET À VOUS POSER AVANT DE VOUS INSTALLER

Vous avez décidé de reprendre ou de créer une exploitation agricole ? C’est un projet passionnant, mais vous allez devoir relever le défi d’une conjoncture exigeante.

La qualité de vos prévisions financières et la solidité du financement de votre projet sont des facteurs essentiels qui contribueront, au même titre que votre professionnalisme et vos atouts techniques ou économiques, au succès de votre aventure entrepreneuriale.

Comment déterminer votre capacité de remboursement ?

La capacité de remboursement se mesure à partir de la projection de l’excédent brut d'exploitation (EBE) prévisionnel et de son utilisation.

Pour mieux comprendre, prenons l’exemple de Vincent. Il souhaite reprendre l’exploitation de Walt, son oncle, qui dégage un EBE moyen de 60 000€ sur 3 ans.

Pour connaître sa capacité de remboursement, Vincent va devoir soustraire à l’EBE de l’exploitation :

  • Les prélèvements privés. Autrement dit, ses dépenses courantes (alimentation, factures, loisirs, etc.), mais aussi ses impôts et le remboursement de ses prêts contractés à titre privé (logement, consommation…) ;
  • L’autofinancement, qui couvre la production immobilisée (accroissement cheptel) sur l’exploitation et les petits investissements ;
  • Les échéances des investissements de développement ou de renouvellement de matériel ;
  • La marge de sécurité. Compte tenu des aléas auquel votre activité est soumise (risques climatiques, accidents sanitaires, fluctuations des marchés, diminution des soutiens…), il convient de conserver une marge de sécurité lors du calcul de votre EBE ;
  • Les frais financiers à court terme.

Dans l’hypothèse où, sur une année, les prélèvements privés de Vincent s’élèvent à 20 000€, son autofinancement à 2 000€, les échéances de ses investissements à 4 500€ et qu’il a fixé sa marge de sécurité à 3 000€, alors sa capacité de remboursement sera de [60 000 – (20 000 + 2 000 + 4 500 + 3 000)], soit 30 500€.

Comment établir un EBE ?

Pour établir un EBE prévisionnel, basez-vous sur des estimations aussi réalistes que possible des produits et charges de votre exploitation. Compte tenu des aléas auquel votre activité est soumise (risques climatiques, accidents sanitaires, fluctuations des marchés, diminution des soutiens…), prenez des hypothèses raisonnables, en veillant à conserver une marge de sécurité.

Si vous ne disposez pas d’éléments précis, utilisez les références technico-économique de votre département ou de votre région.

Pour vous faire aider, n’hésitez pas à consulter le centre de gestion et/ou le service économique de votre Chambre départementale d’agriculture ou votre conseiller financier.

À lire également : Définition et formule de calcul pour l'excédent brut d'exploitation (EBE)

EN RÉSUMÉ :
L’EBE doit vous permettre à la fois :

  • De rembourser vos échéances de prêts d’installation et d’investissement ;
  • De vivre et faire vivre votre famille ;
  • De faire face aux aléas courants inhérents à votre métier (marge de sécurité) ;
  • De constituer un autofinancement suffisant pour développer votre exploitation ;
  • De faire face aux frais financiers à court terme (comme le paiement d’intérêts si vous avez une autorisation de découvert par exemple).

Comment déterminer votre capacité d’endettement ?

La capacité d’endettement dépend de la capacité de remboursement et des caractéristiques du ou des prêts envisagés, notamment la durée et le type d’amortissement.

Pour une même capacité de remboursement, plus la durée du prêt est élevée, plus la capacité d’endettement est importante.

Cependant, notez que la durée d’un prêt doit aussi être en adéquation avec la nature des biens financés.

Par exemple, il n’est pas souhaitable de financer sur 15 ans un tracteur d’occasion dont le renouvellement s’imposera à brève échéance. De même, en cas de location de l’exploitation, la durée des prêts doit être inférieure à celle des baux.

Comment élaborer votre plan de financement ?

Élaborer un plan de financement consiste à mettre en face du coût de l’installation les ressources financières nécessaires. Comme vu précédemment, ces ressources peuvent être de diverses natures : épargne préalable, apport en nature, salaire différé, prêt familial, crédit transmission ou encore prêt bancaire.

Cette étape peut parfois mettre en évidence un déséquilibre entre les besoins du projet et les ressources. Il faut alors reprendre les différentes composantes du projet pour analyser s’il est possible d’en améliorer la rentabilité, d’en réduire les coûts ou de différer l’installation.

BON À SAVOIR

Pour connaître avec précision vos capacités de remboursement, d’endettement et/ou élaborer votre plan de financement, n’hésitez pas à prendre contact avec un expert du Crédit Agricole. Il vous apportera les recommandations concrètes dont vous aurez besoin et vous proposera un plan de financement global personnalisé.

Comment apprécier et prévoir votre fonds de roulement ?

Le fonds de roulement traduit l’équilibre de la structure financière de votre exploitation. Il représente la différence entre les biens et les capitaux mobilisés. Il peut se calculer de 2 manières différentes.

  1. À partir du haut du bilan. Il est alors égal à la différence entre les capitaux permanents (les capitaux propres auxquels s'ajoute la part des emprunts à plus d'un an) et l'actif immobilisé (toutes les immobilisations constituant l'outil de production).
  2. À partir du bas du bilan. Il est alors égal à la différence entre l'actif circulant (biens liés directement au cycle de production) et les dettes à court terme (dettes exigibles à moins d'un an).

S’il est positif, cela signifie que vous disposez de moyens financiers exigibles à moyen et long terme pour financer toutes vos immobilisations ainsi qu’une partie des biens liés au cycle de production (notamment les stocks). Autrement dit, vous avez donc une marge de sécurité appréciable.

S’il est négatif, cela signifie que vous financez vos immobilisations par des sources de financement exigibles à court terme. C’est une situation fragile qui, en phase d’installation, peut très vite entraîner des difficultés de trésorerie sérieuses. Pour y remédier, il vous faudra rapidement trouver des ressources stables, en augmentant par exemple la part de votre endettement à moyen et long terme, en renforçant vos capitaux propres (apports personnels ou familiaux) ou le capital social de votre exploitation. Autre possibilité, céder certains de vos actifs (foncier, matériel…).

QUID DU PORTAGE FONCIER ?

Portées par des collectivités et par des associations, les créations de foncières se multiplient, non sans lien avec le renouvellement des générations et l’une de ses problématiques majeures : l’accès au foncier.

Le portage foncier consiste à faire porter le poids du capital foncier sur des propriétaires bailleurs, en échange d’un bail rural (fermage ou métayage) ou d’une convention d’occupation précaire (SAFER, collectivités).

En France, 80% des 26,6 millions d’hectares de la Surface agricole utile (SAU) sont exploités en fermage contre 20% en faire-valoir direct. Le ratio était de 50/50 à la création du statut du fermage en 1946.

Le portage foncier est donc un élément essentiel dans l’économie et la gestion des exploitations car il permet de consacrer les financements disponibles aux actifs directement productifs plutôt qu’à l’achat de terres. Il est encore plus crucial pour les futurs installés, aux ressources parfois limitées et prioritairement fléchées sur le financement de la reprise (parts sociales, matériel, cheptel, bâtiments…)

Les collectivités et l’État en renfort

Des initiatives citoyennes foncières - souvent des collectifs - permettent d’investir des terres agricoles, achetées collectivement, pour les louer à des agriculteurs et contribuer au renouvellement des générations. Mais elles interagissent le plus souvent avec les collectivités territoriales.

Par exemple en Occitanie, la région a créé sa propre foncière, portée par 13 actionnaires, dont la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER), la Chambre d’agriculture, La coopération agricole et les 5 caisses régionales du Crédit Agricole.

Elle dispose d’une première capitalisation de 1,6 million d’euros pour soutenir l’installation de nouveaux projets ne bouclant pas leur financement, en assurant le portage foncier sur 4 à 9 ans. La priorité est donnée aux projets d’agriculture durable, présentés par des hors-cadre familiaux ou des porteurs de projets non issus du milieu agricole.

 

© Uni-médias – Dernière mise à jour Mars 2024

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Certains produits et services mentionnés dans cet article peuvent être commercialisés par le Crédit Agricole : renseignez-vous sur leur disponibilité dans votre Caisse régionale.
La souscription à ces produits et services peut être soumise à conditions ou à la réglementation en vigueur, ainsi qu’à l’étude et à l’acceptation de votre dossier par votre Caisse régionale, prêteur. Accédez au détail de ces produits et services en cliquant sur les liens hypertextes prévus à cet effet dans la présente page Internet.

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