En cette fin d’année 2020, la question de savoir s’il y aura de la neige à Noël ne taraude pas les vacanciers. De la neige, il y en aura peut-être mais des vacances à la neige sont beaucoup plus hypothétiques. On a bien failli, en prime, faire le deuil du sapin. La faute à l’épidémie de coronavirus qui, après avoir ruiné la haute saison de la filière horticole au printemps dernier, allait lui porter l’estocade à Noël après avoir ménagé in extremis les chrysanthèmes de la Toussaint. Pendant un temps, il a en effet été question de renoncer à la vente de sapins naturels, au motif de leur caractère non essentiel. Les enfants n’avaient sans doute pas été consultés. Il y a quelques mois, le sapin avait déjà subi l’anathème de quelques élus, renonçant à en planter sur les trottoirs à l’occasion des fêtes de fin d’année, au motif que les spécimens étaient des arbres morts.
LE SAPIN, UN ARBRE PAS TOUT A FAIT MORT
Le sapin de Noël n’est pas tout à fait mort. En France, un sapin sur dix est acheté en motte, ce qui ouvre la possibilité d’une seconde vie, après replantation. En outre, un sapin coupé s’accompagne de la replantation d’un autre sapin. Et sur le plan du bilan carbone, le sapin naturel ne craint pas la comparaison avec son homologue artificiel. Selon l’Association française du sapin de Noël naturel (AFSNN), un sapin naturel émet en moyenne 3,1kg de CO2 lors de son cycle de vie contre 8,1kg pour le sapin artificiel. Le sapin de Noël dispose même de deux signes officiels de qualité, à savoir le Label Rouge et la certification en agriculture biologique. Le recyclage est en fort développement. Il est pratiqué par 51% des Français, via des points de collecte, sinon à titre individuel (copeaux, bois de chauffage, compost), pour 31% des foyers.
PLUS DE 8 SAPINS SUR 10 NATURELS
En 2019, deux foyers sur dix ont acheté un sapin naturel, ce qui correspond à 5,8 millions d’unités pour un chiffre d’affaires de 158,9 millions d’euros. Le sapin naturel s’octroie une part de marché de 84% contre 16% pour l’artificiel. Le marché est approvisionné à 80% par des producteurs français, au nombre de 132, répartis sur 52 départements. Avec 78% du marché, le Nordmann est plébiscité par les acheteurs, devant l’épicéa (18%). La filière mobilise 5 000 saisonniers durant la période de coupe, de préparation et d’expédition des sapins. Les jardineries, les libre-services agricoles et la grande distribution concentrent la majorité des ventes.
© Raphaël Lecocq – Uni-Médias – Décembre 2020
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