ÂGE
Les agricultrices sont relativement plus âgées que leurs homologues masculins. L’âge moyen des femmes chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole est de 51,6 ans (stable par rapport à 2019) contre 48,6 ans pour les hommes (en hausse de 2 mois par rapport à 2020). Parmi elles, 22% ont plus de 60 ans (14% chez les hommes).
CHEFFES
En 2021, elles sont 104 900 cheffes d’exploitation ou d’entreprise agricole, en diminution de 1% par rapport à 2020 (-1% en moyenne annuelle sur la décennie 2011-2021). Les femmes représentent 26% de l’effectif des chefs d’exploitation, mais elles ne sont en revanche que de 5% à diriger des entreprises agricoles ; une proportion stable par rapport à l’année précédente.
ÉLEVAGE
La part des femmes est prépondérante dans l’élevage de chevaux (50%) ainsi que dans la filière « entraînement, dressage, haras, clubs hippiques » (50%). Elle est aussi proportionnellement très importante dans l’élevage de gros animaux (48%) et l’élevage de petits animaux hors volailles et lapins (34%). En revanche, leur présence est très limitée dans les exploitations de bois (2%), les entreprises paysagistes (4%), les scieries fixes (5%) et relativement limitée dans la sylviculture (11%) et les entreprises de travaux agricoles (10%).
FORME JURIDIQUE
En 2021, 30% des exploitations et des entreprises agricoles sont exploitées ou co-exploitées par au moins une femme ; une proportion stable depuis trois ans. Lorsqu’elles sont associées à des dirigeants masculins, les femmes co-dirigent des structures de forme sociétaire, comme le Gaec ou l’EARL. En revanche, lorsqu’elles sont seules, les femmes privilégient la forme juridique en nom personnel dans 67% des cas. Pour les hommes, ce choix est significativement moins marqué avec 56%.
MATERNITÉ
En 2021, 1 196 non-salariées agricoles ont fait appel à un remplaçant en métropole pendant leur maternité, davantage qu’en 2020 où elles étaient 1 029 femmes (+16%). Depuis 2019, les agricultrices peuvent bénéficier directement d’indemnités journalières forfaitaires lorsqu’elles n’ont pas la possibilité d’avoir recours à un service de remplacement. Cette option n’a été utilisée que par 109 exploitantes en 2021, un effectif cependant en progression (71 femmes en 2020, 38 femmes en 2019). 69% des exploitantes agricoles ayant accouché en 2021 ont eu recours à l’un de ces deux dispositifs d’indemnisation, une proportion supérieure de deux points à celle observée en 2020 (67%).
PRÉCARITÉ
Le recours au contrat à durée déterminée (CDD) occupe une place prépondérante dans l’emploi féminin de la production agricole. Ainsi, 81% des salariées du secteur détiennent un CDD, ce qui représente 263 700 contrats de travail en 2021.
RETRAITE
Fin 2021 en France métropolitaine, les femmes sont majoritaires au régime des non-salariés agricoles avec 56% de l’effectif. Elles sont plus de 677 000 sur le territoire, avec une moyenne d’âge de 81 ans (contre 78 ans pour les hommes). Le montant de retraite des femmes reste à un niveau inférieur à celles de leurs homologues masculins. En prenant l’ensemble des retraités ayant eu une activité non-salariée agricole (statut de chef, conjoint et/ou aide familial), l‘écart tous régimes et tous droits est de 20% (soit 278,4€/mois brut) en défaveur des femmes. Ces dernières disposent en moyenne de 1 137€/mois brut contre 1 415€/mois pour la gente masculine. Les explications sont multi-factorielles : des carrières plus fréquemment incomplètes, des rémunérations moins élevées.
SAISONNIERS
En 2021, les femmes représentent 37% des salariés saisonniers. Certaines filières agricoles recourent de manière conséquente au travail saisonnier des femmes. C’est le cas plus particulièrement de la viticulture ou des entreprises de travaux agricoles.
SALARIÉES
Le secteur de la production agricole emploie 360 300 femmes ; un effectif représentant 36% des salariés du secteur, en baisse de 6% par rapport à 2020 et en recul de 8% depuis 10 ans. Avec un âge moyen de 39 ans, les salariées de la production agricole sont principalement employées dans les cultures spécialisées (33%), la viticulture (31%) et la polyculture associée à de l’élevage (16%) ; ces activités représentent depuis une décennie les secteurs prédominants dans l’emploi féminin.
SANS STATUT
En 2021, environ 123 000 femmes d’exploitants ne sont ni cheffes, ni collaboratrices d’exploitation et n’ont donc pas un statut non-salarié agricole. Salariées dans l’entreprise de leur conjoint ou dans une autre entreprise (agricole ou non), elles assurent un complément de revenu au ménage, ce qui contribue indirectement au maintien de l’exploitation. Leur participation à la gestion des exploitations n’est pas directement mesurable, mais réelle : lorsqu’elles sont interrogées dans le cadre du recensement agricole, elles déclarent majoritairement aider à la gestion de l’exploitation, bien que n’ayant pas le statut de collaboratrice.
SANTÉ
Comparativement aux femmes de l’ensemble des régimes d’assurance maladie du même âge, les femmes relevant du régime agricole sont globalement en meilleure santé. Concernant plus spécifiquement le cancer du sein, les femmes du régime agricole présentent un sous risque de 17% par rapport à la population générale. En revanche, les femmes du régime agricole ont plus fréquemment des maladies cardiovasculaires, notamment la maladie valvulaire ou l’insuffisance cardiaque (respectivement +21% et +19%).
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