Un seul chiffre résume à lui seul le phénomène de la surconsommation et du gaspillage : les biens fabriqués par l'homme (les voitures, les bâtiments, les meubles, les vêtements, les smartphones, les pinces à linge...), regroupés sous le mot générique de « technosphère », pèsent... 60 000 fois plus que toutes les personnes vivant sur la planète. Soit assez de possessions pour remplir chaque mètre carré de la surface de la Terre avec 50 kilos d’objets1.
La transition vers une économie circulaire est un objectif national fixé dans la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte. Elle constitue l'un des piliers du développement durable.
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L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE, UN VÉRITABLE DÉFI POUR LES ENTREPRISES
Quel est le principe de l’économie circulaire ?
Le concept de l’économie circulaire peut se définir en un « système économique d'échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l'efficacité de l'utilisation des ressources et à diminuer l'impact sur l'environnement tout en développant le bien-être des individus »2.
Quel défi pour les entreprises ?
L’idée prônée est de ne rien gaspiller et ne rien polluer à chaque étape de de la vie d'un produit. Comment ? En privilégiant le recyclage et la réutilisation. L’économie circulaire vise donc à remplacer le principe de l'économie linéaire qui, schématiquement, consiste à extraire, fabriquer, utiliser et jeter un produit.
Un défi pour les entreprises qui pourrait néanmoins devenir la norme.
La loi anti-gaspillage3 a ainsi pour objectif la mise en place de mesures concrètes (sortir du plastique jetable, agir contre l’obsolescence programmée, etc.) pour mieux produire, mieux consommer et mieux gérer les déchets. Pour rappel, aujourd’hui, chaque Français en produit 4,6 tonnes par an4...
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Autre mesure phare, l’indice de réparabilité. Depuis le 1er janvier 2021, la loi impose aux fabricants d’indiquer à quel point l’appareil qu’ils vendent est réparable à travers une note allant de 0 (pour ceux impossibles à réparer) à 10 (pour les plus faciles à remettre en état). Si cet indice de réparabilité ne concerne pour le moment que cinq types d’appareils (ordinateurs portables, smartphones, lave-linges à hublot, téléviseurs et tondeuses à gazon), il représente une première étape dans la lutte contre l’obsolescence programmée.
ÉCONOMIE CIRCULAIRE : QUELLES OPPORTUNITÉS POUR LES ENTREPRISES ?
Un gain de compétitivité et une image valorisée
La raréfaction des ressources premières a pour conséquence l’augmentation des coûts d’approvisionnement. En choisissant l’économie circulaire, les entreprises auront la possibilité de grandement les réduire tout en limitant leur impact sur l’environnement.
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Selon une récente étude5, l’Europe, en adoptant les principes de l’économie circulaire, pourrait générer un bénéfice net de 1 800 Mds€ d’ici 2030, soit 900 M€ de plus qu’en suivant la voie actuelle du développement linéaire.
Autre conséquence de l’économie circulaire pour les entreprises, une nette amélioration de leur image. Un avantage certain lors d’appels d’offres publics ou privés, de plus en plus de donneurs d’ordres intégrant des critères RSE dans leur cahier des charges.
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Une opportunité de création d’emplois pour les entreprises
Les nouveaux modèles de production et de consommation prônés par l’économie circulaire permettent de préserver notre environnement tout en stimulant la création d’emplois. D'après une étude réalisée par France Stratégie, les effectifs de l’économie circulaire sont aujourd’hui évalués à près de 800 000 emplois6 équivalents temps plein (ETP). Soit plus de 3% de l’emploi global. Et selon le Club de Rome, un groupe de réflexion composé d'économistes, de hauts fonctionnaires et de scientifiques, 500 000 emplois supplémentaires pourraient être créés à court terme7.