Chaque année, l’établissement national FranceAgriMer publie des synthèses analysant les facteurs de compétitivité des différentes filières agricoles. Pour jauger les forces et faiblesses de nos compétiteurs, l’établissement public fonde son analyse sur le potentiel de production, les facteurs climatiques, phytosanitaires et énergétiques, la capacité à conquérir les marchés, le portefeuille des marchés, l’organisation de la filière et le soutien public et enfin l’environnement macro-économique. Pour chacun de ces axes, une note est attribuée et les pays sont comparés sur un total de 1 000 points. Une de ses dernières livraisons concerne la tomate, sur une base géographique euro-méditerranéenne.
LES PAYS-BAS LOIN DEVANT
Les Pays-Bas ressortent grands gagnants de l’analyse relative à l’année 2020. Avec un total de 640 points, ils devancent la France (541 points), la Belgique (533 points), l’Espagne, l’Allemagne, la Turquie, l’Italie, la Pologne et le Maroc. Les Pays-Bas s’adjugent la première place à la faveur d’une recherche très performante, de grandes exploitations technologiques et intégralement sous abri, rendements très élevés (486 t/ha), d’une pression pathogène relativement modérée, d’une offre de qualité et diversifiée. En queue de peloton le Maroc est pénalisé par un recul des surfaces dû à la concurrence d’autres cultures. Les rendements sont inférieurs à la moyenne de ses concurrents.
LA FRANCE GAGNE DEUX PLACES AU CLASSEMENT
Classée deuxième, la France a gagné deux places dans le classement 2020. En dépit d’un niveau de rendement plutôt faible (114 t/ha) et d’un recul des surfaces, aux trois-quarts sous abri, la France tire son épingle du jeu sous l’effet d’une recherche dynamique et réputée pour ses variétés qualitatives, avec une segmentation vers le cœur et le haut de gamme. Les conditions climatiques sont favorables à la culture, majoritairement localisée dans l’Ouest du pays. Côté aval, l’équilibre entre produits frais et de conservation et jugé bon, 22% des volumes étant transformés. En 2020, la France a enregistré une hausse importante des exportations en volume (+ 15%) et en valeur (+ 7%). Elle exporte ainsi 39 % de sa production. Cependant, malgré une consommation limitée (11 kg/an/habitant), la France ne couvre pas ses besoins intérieurs et se voit contrainte d’importer, notamment entre novembre et avril.
© Raphaël Lecocq – Uni-médias – Septembre 2022
Article à caractère informatif et publicitaire.