Au sein de l’Union européenne, la France se hisse à la seconde place en matière de production de tracteurs, de presses, de matériels de fenaison, de transport et de protection des cultures. Elle est aussi le troisième fabricant de matériels de travail du sol, de semoirs, de systèmes d’irrigation ou encore de composants de machines et de pièces de rechange. Tous matériels confondus, la production française d’agroéquipements a généré un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros en 2020, selon Axema, le Syndicat des industriels de l’agroéquipement. Au sein de l’Union européenne (UE), notre pays se situe en troisième position, générant 13,7% de la production d’agroéquipements, derrière l’Allemagne (31,2%) et l’Italie (14,5%). En 2020, le secteur industriel de l’agroéquipement regroupait 520 entreprises employant 26 700 salariés pour un chiffre d’affaires total de 13,3 milliards d’euros, dont 38% réalisé à l’export. La production pèse pour 43% de l’activité, contre 44% pour le commerce de gros et 13% pour la vente de prestations de service.
LA FRANCE, 1ER MARCHÉ EUROPÉEN
Première puissance agricole européenne, loin devant l’Allemagne et l’Italie, la France occupe logiquement la première place du marché des agroéquipements. En 2020, le marché des matériels neufs s’est élevé à 6,1 milliards d’euros en France, en retrait de 0,5% en 2019, année record de la décennie écoulée. Au plan mondial, la France se situe à la 4ème place, derrière les États-Unis (35,2 Md€), la Chine (26 Md€) et l’Inde (7,5 Md€).
L’importance du marché français suscite beaucoup de convoitises de la part des marques étrangères, générant des flux d’importations significatifs. En 2020, la France a importé pour 4,5 milliards d’euros d’agroéquipements, en baisse de 7,8% par rapport à 2019. Notre pays est ainsi le 2ème importateur mondial, derrière les États-Unis (8,8 Md€) et devant l’Allemagne (4,3 Md€). L’Allemagne est de loin notre premier fournisseur (31%), devant l’Italie (13%) et la Chine (7%).
En ce qui concerne nos exportations, elles se sont élevées à 3,3 milliards d’euros en 2020. L’Allemagne (45%) est notre premier client, devant la Royaume-Uni (19%) et l’Espagne (8%).
QUID DE LA COMPÉTITIVITÉ
Le solde commercial affiche ainsi un déficit de 1,2 milliard d’euros en 2020, en recule de 4%. Au cours des dix exercices passés, le déficit a oscillé dans une fourchette comprise entre -138 millions d’euros (2017) et -1,3 milliard€ (2013).
Ce déficit structurel pose la question de la compétitivité de notre industrie. Il est difficile d’affirmer que l’industrie française des agroéquipements perd en compétitivité, relève Axema dans son dernier rapport économique. Sur les 20 dernières années, la part de la France dans les exportations mondiales s’est certes légèrement rétractée passant de 6,2% en 2001 à 5,3% en 2020, mais le mouvement n’a pas été continu. La courbe française s’est même redressée au milieu des années 2010 et se situe plutôt sur un plateau depuis lors. Le deuxième indicateur mobilisé – le taux de couverture – montre dans une perspective longue que la France a toujours été, depuis les débuts de la mécanisation jusqu’à aujourd’hui, importatrice nette d’agroéquipements.