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La stévia, une culture émergente et édulcorante

20/10/2020 - 2 min de lecture

Rubrique : Tendances

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La stévia, une culture émergente et édulcorante

Originaire du Paraguay, la stévia renferme des molécules au pouvoir sucrant 300 fois plus élevé que celui du sucre. Elle pourrait se faire une place dans le paysage agricole français, en jouant sur la fibre de la durabilité, pour l’agriculture comme pour la santé publique. Premières sucrettes totalement françaises au Sud de la Loire.

Avec la fermeture l’an passé de la sucrerie d’Aulnat (Puy-de-Dôme), la production de sucre est désormais concentrée dans la moitié Nord de la France. L’émergence d’une filière alternative pourrait participer à rééquilibrer la production de sucre au sein de l’Hexagone. Nous n’en sommes pas encore là. L’implantation de la stévia (Stevia rebaudiana) est encore dans une phase largement exploratoire avec une quinzaine d’hectares disséminés dans plusieurs départements du Sud-Ouest. Les premiers essais agronomiques ont démarré il y a quelques années à l’initiative d’une poignée de producteurs rassemblés dans une association (Sweet Via), avec le soutien d’un transformateur (Oviatis). La recherche (Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement - Inrae) et l’enseignement, (Agrocampus du Lot-et-Garonne) se sont aussi mobilisés en accordant à l’espèce ses premières parcelles expérimentales.

UNE TRÈS BONNE RENTABILITÉ

Les résultats ne se sont pas fait attendre. L’espèce originaire du Paraguay s’est adaptée au contexte pédoclimatique du Sud-Ouest. À raison de 40 000 à 60 000 boutures par hectare, plantées au printemps, la stévia génère, dès la première année, deux récoltes successives durant l’été, à deux mois d’intervalle. Les feuilles sont récoltées mécaniquement avant d’être séchées. Moyennant irrigation, un rendement annuel de 2 t/ha peut être escompté, en bio, puisque c’est le choix opéré d’emblée par les porteurs de projets du Sud-Ouest. Parmi les défis agronomiques figurent la maîtrise des mauvaises herbes et de quelques ravageurs pour l’heure peu compromettants. Dans ces conditions, la culture réserve une marge nette pouvant atteindre 10 000€/ha. La sélection de variétés et des progrès dans la maîtrise de l’itinéraire laissent en prime entrevoir des bénéfices supplémentaires. La culture est une espèce semi-pérenne, avec une espérance d’exploitation d’au moins cinq campagnes.

ZÉRO CALORIE, ZÉRO INDICE GLYCÉMIQUE

À partir de 2 t/ha de matière sèche, le process de transformation va permettre d’extraire 200 kg de molécules sucrantes que sont la rébaudioside A et le stévioside dont le pouvoir sucrant est 300 fois supérieur à celui du saccharose. Autrement dit, un hectare de stévia équivaut à la production de 60 tonnes de sucre. À une nuance près : la stévia n’est porteuse d’aucune calorie et d’aucun indice glycémique, deux atouts majeurs dans la lutte contre l’obésité et le diabète. Oviatis commercialise d’ores et déjà deux produits que sont une poudre de stévia et des infusions pour boissons chaudes et froides. L’entreprise est par ailleurs en attente d’une autorisation européenne pour commercialiser un extrait concentré de stévia obtenu par un process entièrement naturel, ouvrant la voie à son intégration dans de multiples produits alimentaires et par voie de conséquence à une montée en puissance de la production. À l’horizon 2030, la surface de stévia bio pourrait atteindre 300 hectares dans le Sud-Ouest, répartis entre quelques centaines de producteurs.
 

© Raphaël Lecocq – Uni-Médias – Octobre 2020
Article à caractère informatif et publicitaire.

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