S’engager dans une démarche agroécologique, c'est adopter des pratiques qui tiennent compte des équilibres de la nature. Comment ? En privilégiant par exemple l'utilisation de pesticides et d'engrais d'origine biologique, en recyclant le fumier en compost ou encore en mettant en place une rotation des cultures.
La méthanisation constitue un des leviers concrets de l’agroécologie. Elle permet une meilleure gestion des déchets organiques en alliant production d’énergie et réduction des émissions de gaz à effet de serre.
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Contrairement à l’agriculture raisonnée, l'agroécologie ne donne droit à aucun label. Le terme désigne avant tout une approche agricole dont découle un ensemble de pratiques que chaque exploitant adapte, conçoit et développe en fonction des spécificités de son territoire et de la nature de son exploitation.
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QUELS SONT LES AVANTAGES DE L'AGROÉCOLOGIE ?
Parce qu’elle évite le recours aux intrants, l'agroécologie :
- préserve les ressources,
- promeut une activité biologique des sols (ce qui leur permet de devenir plus fertiles),
- participe à la baisse de l’utilisation des énergies fossiles (comme le pétrole grâce à une moindre mécanisation des exploitations) et
- contribue à maintenir la richesse des écosystèmes.
En outre, le fait de ne pas (ou beaucoup moins) utiliser de produits chimiques ou d'intrants représentera une source importante d’économies pour les exploitants. Selon l'association France Nature Environnement, ils représentent en moyenne une dépense de 50 à 60% du chiffre d’affaires d’un agriculteur1.
L’agroécologie, en plus de générer des économies, permet également une productivité plus importante. Un rapport de 20092 mais toujours riche en enseignements car issu d’une recherche ayant mobilisé plusieurs centaines d’experts de tous les continents, a montré que certains systèmes traditionnels et agroécologiques étaient tout aussi productifs – voire plus – que l’agriculture industrielle.
COMMENT FAIRE POUR SE LANCER DANS L’AGROÉCOLOGIE ?
L’agronomie, ou la science de l'agriculture, est au centre des systèmes de production agroécologiques. De solides connaissances dans ce domaine sont donc indispensables.
Plusieurs acteurs publics se proposent d’accompagner la transition agroécologique des exploitations. Parmi eux, l'Office français de la biodiversité (OFB) qui gère pour le compte de l’État l’enveloppe nationale Ecophyto, un plan visant à réduire l’utilisation des produits phytosanitaires (communément appelés pesticides) en France tout en maintenant une agriculture économiquement performante.
Les Chambres d’Agriculture vous apporteront également une aide précieuse dans votre projet à travers, entre autres, des formations sur l’agronomie, vecteur essentiel de l’agroécologie. Elles vous conseilleront également sur des approches globales d’exploitation pour vous aider à réfléchir aux différents leviers possibles au niveau de vos systèmes de production.
Enfin, elles pourront accompagner les groupes d’agriculteurs (Groupement d'intérêt économique et environnemental - GIEE) dans leurs démarches agroécologiques. Un accompagnement collectif gage de réussite de l’évolution des systèmes agricoles.