Par Agritech, on entend les nouvelles technologies liées au numérique et à la robotique appliquée à l’agriculture. La Foodtech représente toutes les start-ups qui mettent les nouvelles technologies au service de l’alimentation. À titre d’exemple, on peut citer Maïa, qui a créé un logiciel de gestion d’aide à la conception de menus plus durables pour les cuisiniers de restauration collective, conforme aux prescriptions de la loi Égalim ou encore Hari&co, une start-up lyonnaise axée sur la consommation de légumineuses françaises.
Avec des levées de fonds équivalant à 562 millions d’euros en 2020, la France est le leader européen en matière d’AgriTech, Mais à l’échelle mondiale, elle se place en cinquième position, loin derrière États-Unis et la Chine qui, en 2020, ont respectivement généré 11 et 4,2 milliards d’euros d’investissements dans ce secteur.
200 MILLIONS D’EUROS
Pour renforcer le secteur, le gouvernement vient de lancer la French Agritech. Celle-ci a vocation à accélérer le développement, la maturation et l’exportation du savoir-faire de 215 start-up et entreprises aujourd’hui référencées sur notre territoire. L’initiative bénéficie, sur les cinq ans à venir, d’un budget de 200 millions d’euros au service de projets innovants, dans le cadre du quatrième Programme d’investissements d’avenir. Pour s’assurer du rapprochement entre les secteurs agricole et numérique, le Gouvernement a confié une mission à la Ferme Digitale qui sera chargée d’établir, en lien avec les autres acteurs, un état des lieux et des propositions sur les besoins de structuration de l’écosystème AgriTech et FoodTech. Ses recommandations permettront de poser les jalons d’un futur programme d’accompagnement dédié aux start-up AgriTech et FoodTech en lien avec la Mission French Tech et avec l’appui du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.
CINQ AXES DE TRAVAIL
La feuille de route de la French AgriTech sera balisée par les cinq objectifs suivants :
- permettre une meilleure adaptation au défi du changement climatique,
- accélérer l’implémentation de pratiques durables et agroécologiques,
- accompagner la vie économique d’une exploitation agricole et faciliter le quotidien,
- développer des modes de consommation plus durables,
- encourager le développement de nouvelles ressources agricoles et alimentaires.
Lancés en septembre, les deux premiers appels à projets concernent les thématiques « Innover pour réussir la transition agroécologie » et « Répondre aux besoins alimentaires de demain ». Ils doivent permettre d’accompagner sur un temps long des projets de recherches et d’innovations capables d’apporter des solutions combinant leviers technologiques, retombées économiques et environnementales. Ils pourront être portés soit à titre individuel par une entreprise soit par des regroupements de sociétés et d’instituts techniques ou de recherche autour d’un projet collaboratif.
© Raphaël Lecocq – Uni-médias - Octobre 2021
Article à caractère informatif et publicitaire.