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Combiner épargne longue et maîtrise fiscale permet de construire un patrimoine harmonieux

25/08/2021 - 3 min de lecture

Thématiques de l'article hashtagDiversification du patrimoine

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Combiner épargne longue et maîtrise fiscale permet de construire un patrimoine harmonieux

Franck Kokolewski et Gilles Le Borgne, respectivement Directeur Banque Privée au Crédit Agricole Sud Rhône Alpes et au Crédit Agricole du Finistère, soulignent la diversité des solutions et l’importance du conseil.

GILLES LE BORGNE

GILLES LE BORGNE
Directeur Banque Privée au Crédit Agricole du Finistère

QU’APPELLE-T-ON ÉPARGNE LONGUE ?

Gilles Le Borgne : La structuration d’un patrimoine peut se comparer à une commode à cinq tiroirs : les deux premiers comprendraient les liquidités (épargne réglementée, dépôt à vue…) et l’épargne de précaution (épargne bancaire, PEL...).

Les tiroirs trois à cinq constitueraient l’épargne à long terme (> 5 ans) dans lesquels seraient rangés les valeurs mobilières sous toutes leurs formes (actions, obligations...) et qui peuvent être éligibles à l’assurance vie, au PEA, aux comptes-titres, à l’épargne salariale…, l’immobilier physique ou au travers de la pierre papier, et les actifs réels (capital-investissement, infrastructures, art, forêts…).

Franck Kokolewski : Certaines solutions ont des caractéristiques qui incitent les épargnants à les conserver sur le long terme, grâce à des spécificités (notamment fiscales) accordées en contrepartie d’une durée de détention minimale conseillée.

Quant aux sous-jacents sur lesquels les sommes sont investies, un horizon d’investissement long permet d’accepter un profil de risque supérieur à celui de l’épargne de court terme. Il est donc conseillé de rester exposé pendant une durée minimale de huit ans sur les unités de compte (UC), le private equity (actions non cotées) ou encore l’immobilier.

LA DURÉE EST DONC ASSOCIÉE AU NIVEAU DE RISQUE.

G.L.B. : Dans toute allocation d’actifs, il faut tenir compte d’un facteur temps en raison de la volatilité. Prenons l’exemple du marché actions : le facteur temps, couplé à un investissement régulier et diversifié, augmente la probabilité d’une surperformance face aux autres placements - notamment lorsque les dividendes sont réinvestis - et réduit la volatilité.

En revanche, placer sur le marché actions à court terme relève de la spéculation, avec un risque maximum.

S’ajoute une dimension fiscale avec des durées à respecter pour bénéficier pleinement des spécificités fiscales offertes par certains types de contrats (PEA, assurance vie, épargne salariale…).

POURQUOI LES AUTORITÉS VEULENT-ELLES Y FLÉCHER DAVANTAGE L’ÉPARGNE DES PARTICULIERS ?

F.K. : Cette volonté de flécher une partie de l’épargne des ménages vers l’économie réelle, déjà présente notamment dans la loi Pacte, s’est accentuée avec la crise sanitaire.
Les PME et ETI (1) ont besoin de consolider et renforcer leur bilan. Pour cela, des dispositifs comme les FIP ou les FCPI (2) permettent d’investir respectivement dans des entreprises locales aux activités diversifiées ou labellisées innovantes, qui peuvent ainsi se développer et recruter.

À l’heure où les investisseurs sont en quête de rendement, c’est une solution à explorer, mais qui n’est pas sans risques.

G.L.B. : Dans ce contexte, l’épargne tient une place majeure car son rôle premier est de financer l’investissement ; couplée à la consommation, ce sont les deux moteurs de la croissance. D’où la volonté des pouvoirs publics d’orienter une partie des capitaux liquides épargnés durant la crise sanitaire vers les valeurs mobilières ou le private equity.

Sans oublier la problématique du financement des retraites. Les autorités veulent inciter les particuliers à se constituer une épargne de long terme en investissant dans des produits dédiés qui financeront aussi l’économie.

N’Y A-T-IL PAS ALORS UN ENJEU D’ACCOMPAGNEMENT DES CLIENTS ?

F.K. : Les dépôts ayant atteint de tels montants, les clients sont encouragés à investir sur des produits finançant l’économie réelle comme les UC, si cela répond à leurs objectifs d’investissement et profil de risque.

Le conseiller privé a donc un devoir d’accompagnement par rapport au fléchage de ces liquidités qu’il faut en partie consolider. La parfaite connaissance des clients lui permet de proposer des solutions qui répondent à leur profil d’investisseur, leur horizon de placement, leurs projets…

LES PLACEMENTS PERMETTANT DE MAÎTRISER LA FISCALITÉ SONT SOUVENT PRIVILÉGIÉS. ÉPARGNE LONGUE ET MAÎTRISE FISCALE VONT-ELLES DE PAIR ?

G.L.B. : Il faut comprendre que la fiscalité, sous toutes ses formes, est un moyen pour les autorités d'orienter l'épargne et les investissements en fonction notamment des besoins de l'économie.

En matière de maîtrise fiscale, plusieurs dimensions sont à considérer : réduire son impôt sur le revenu, éviter de payer des impôts sur les revenus et plus-values du placement réalisé, limiter l’impôt lié à la transmission du patrimoine ou l’impôt sur la fortune immobilière…

Le champ des possibles étant large, toute la valeur ajoutée de votre conseiller privé est de rechercher les solutions les plus optimales pour votre patrimoine.

F.K. : Il n’existe quasiment pas de placement qui ne rentre pas dans cette épargne longue bénéficiant de spécificités fiscales. Si les fonds de capital investissement (FCPI/FIP/FCPR (3)) permettent une exonération des plus-values potentielles au bout de cinq ans, la plupart des offres ont une maturité minimum de 8-10 ans, ce qui en fait des produits de long terme. La maîtrise de la fiscalité va donc de pair avec l’épargne longue.

DE QUELS TYPES DE PRODUITS LES CLIENTS DISPOSENT-ILS ?

G.L.B. : L’offre de placements étant très variée, les solutions le sont tout autant. Par ailleurs, chaque client est unique. Les orientations proposées par votre conseiller privé seront fonction de votre profil (degré d’aversion au risque, situation privée et professionnelle, objectifs, besoins…) et en harmonie avec la structuration de votre patrimoine et votre situation fiscale.

F.K. : Parmi les solutions, citons l’assurance vie, le PEA, l’épargne retraite à titre personnel ou dans le cadre de l’entreprise, l’immobilier physique ou pierre papier, le capital investissement ou encore les Sofica pour investir dans le cinéma. Chacune d’entre elles ayant ses spécificités, votre conseiller privé est à votre disposition pour vous les présenter et vous accompagner dans vos choix.

QUELS SONT LES POINTS DE VIGILANCE À OBSERVER ?

F.K. : Il est important de dissocier l’objet du placement et l’avantage fiscal. Ce dernier ne doit pas être la principale raison d’un investissement, même s’il est souvent à l’origine de la prise de contact et de l’investissement. Les clients souscrivent un produit car il correspond à leurs besoins et objectifs. Si en plus, ils peuvent maîtriser leur fiscalité…

G.L.B. : Avoir une vision globale du patrimoine des clients est essentiel pour construire une allocation adaptée, équilibrée et diversifiée au fil du temps. Il faut aussi composer avec l’enveloppe des niches fiscales. L’avantage fiscal est souvent la contrepartie d’une incitation, d’une immobilisation de l’épargne, d’une prise de risque, qui revient aux clients. D’où l’importance du conseil et de la pédagogie.

 

Article rédigé avec le concours d’Amundi

 

(1) Petites et moyennes entreprises ; Entreprises de taille intermédiaire.
(2) Les Fonds d’investissement de proximité et les Fonds communs de placement dans l’innovation offrent des avantages fiscaux immédiats en contrepartie du risque pris et financent nos pépites de demain.
(3) Les Fonds communs de placement à risque n’offrent pas de réduction d’impôt immédiate mais investissent dans des entreprises plus matures, souvent des Entreprises de Taille Intermédiaire. Les FCPR se sont récemment ouverts aux particuliers et ont intégré l’objectif du gouvernement de relancer notre économie en finançant nos entreprises fleurons avec le label « Relance ».

 

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© Magazine Regards partagés Crédit Agricole Banque Privée – Edit 360, Août 2021
Article à caractère informatif et publicitaire.

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