Acheter un ou plusieurs biens immobiliers pour les louer, est un investissement judicieux en prévision de sa retraite. Les loyers perçus procureront un complément de ressources bienvenu au moment où l’on perçoit une pension de retraite inférieure à ses anciens revenus professionnels. Une autre façon de se constituer un patrimoine locatif réside dans la souscription de parts de Sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). En acquérant de tels titres, vous devenez un associé de ces entreprises qui acquièrent des immeubles pour les louer. Elles en assurent la gestion et vous redistribuent les loyers qu’elles encaissent au prorata du nombre de parts que vous détenez dans leur capital social. Autrement dit, ces placements, souvent désignés par le terme de « pierre papier », vous permettent de vous constituer un patrimoine locatif par délégation, en vous affranchissant de tout souci de gestion.
PROFITER DU RENDEMENT DE L’IMMOBILIER PROFESSIONNEL
Par ailleurs, les SCPI achètent des actifs immobiliers plus difficiles à acquérir pour un particulier que des logements résidentiels. Ainsi, la majorité de ces sociétés investissent dans des biens tertiaires et commerciaux : des commerces, des immeubles de bureaux, des entrepôts, des hôtels, des crèches… Or, ce type d’actifs immobiliers présente l’avantage d’offrir un meilleur rendement que celui dégagé par l’habitat résidentiel. En 2021, l’ensemble des SCPI ont, en moyenne, délivré à leurs associés un « dividende » annuel de 4,45% (revenus fonciers distribués par rapport à la valeur de la part, exprimé par le taux de distribution). Les plus performantes ont offert jusqu’à 7%.
UNE DIVERSIFICATION NÉCESSAIRE POUR DILUER LE RISQUE
SI leur rendement est appréciable, il n’est toutefois pas garanti et peut être amené à baisser, lorsqu’en raison de la conjoncture leur patrimoine ne s’avère plus adapté à la demande locative. Ainsi, les SCPI très exposées aux hébergements touristiques ont subi des pertes de loyer lors de la crise de la Covid. Par ailleurs, le montant d’une part peut, elle aussi, varier à la hausse ou à la baisse, en fonction de l’évolution de la valeur du patrimoine de la SCPI sur le marché. Une perte en capital n’est donc pas exclue si un associé doit revendre ses parts, en vue de récupérer des liquidités pour financer un autre projet, à un moment où leur prix s’est affaissé.
Pour se prémunir contre les risques, diversifier son portefeuille de SCPI est un impératif. Il est donc conseillé de d’acquérir des parts de sociétés suivant des stratégies d’investissement différentes. Certaines sont par nature diversifiées, composant leur patrimoine d’actifs immobiliers d’usage différents (commerces, bureaux…). D’autres sont plus spécialisées, avec une stratégie d’acquisition orientée sur un secteur particulier tel que les hébergements touristiques, les établissements de santé ou les infrastructures logistiques. Enfin, par prudence toujours, mieux vaut prendre soin de jouer la carte de la diversification géographique, en panachant son portefeuille avec des parts de SCPI investies sur différentes régions françaises, différentes tailles d’agglomérations et différents pays européens.
Dans un objectif de préparation de la retraite, il est recommandé de constituer son portefeuille progressivement, en investissant régulièrement et à long terme, afin de lisser le prix d’achat de ses parts. Une stratégie aisée en raison de leur prix très accessible : de quelques dizaines à quelques centaines d’euros selon les sociétés.