C’est à la conférence de Dartmouth aux États-Unis, à l’été 1956, que le terme « intelligence artificielle (IA) » fut utilisé pour la première fois, et que quelques chercheurs en posèrent les bases comme discipline scientifique. « Si l’IA visait initialement la simulation, sur des machines, de chacune des différentes facultés de l’intelligence, elle a évolué au fil du temps, indique Christophe Tricot, président de La Forge (1). Aujourd’hui, c’est un ensemble de techniques et technologies qui permettent de résoudre des problèmes complexes en s’inspirant de l’humain ». Pour Yannick Grelot, président de Deecision (2), « l’IA doit aider à prendre les décisions les plus justes possibles en répliquant le jugement humain tout en évitant ses biais ».
Présente dans de nombreux secteurs (e-commerce, santé…), l’IA ne cesse de gagner du terrain dans le secteur de la banque assurance. Classer automatiquement ses dépenses, analyser les justificatifs de déclaration de sinistres pour accélérer le traitement des dossiers individuels sont des illustrations de cette avancée.
À quoi faut-il s’attendre en banque privée ? Une relation qui se fonde sur l’exigence de personnalisation, l’intimité relationnelle et la coordination d’expertises au service de projets complexes peut-elle bénéficier de l’automatisation et du champ d’application de l’IA ?.
« Cette évolution technique de l’IA représente bien une opportunité pour renforcer la valeur du conseiller en banque privée : par la connaissance de ses clients, la qualité de l’approche sur-mesure. Elle offre la capacité à traiter en temps réel et de manière plus fine et uniforme un volume d’informations mis à la disposition du conseiller privé », explique Christophe Tricot. Le tout, dans un cadre réglementé et sécurisé. L’objectif est de capitaliser sur la donnée pour mieux connaître les clients en jouant pleinement notre rôle de tiers de confiance.
Le traitement de ces données permet aussi de prédire des besoins clients. Les conseillers privés peuvent alors proposer de nouveaux services de manière proactive et non intrusive. Rappeler, par exemple, aux clients assujettis à l’IFI quels documents préparer pour leur déclaration constitue une première valeur ajoutée. Un service qui est, de plus, facile à automatiser. Outre l’automatisation, s’ajoutent la capacité d’analyser de façon précise et rapide l’historique bancaire, la situation professionnelle, les revenus des clients dans le cadre de demandes de financement. En se libérant de certaines tâches répétitives, la relation conseiller-client s’en trouve améliorée et par ricochet, la qualité du service et le sur-mesure propre à l’activité de gestion de patrimoine.
« L’IA apparaît donc comme la perspective du renfort de l’intervention du conseiller privé auprès du client », assure Yannick Grelot. Tout l’enjeu est alors d’apprendre collectivement à bien maîtriser ces technologies pour les utiliser au mieux dans l’intérêt des clients.
(1) Société dédiée à l’accompagnement des entreprises pour les aider à développer leurs produits à base d’IA
(2) Fintech dédiée à l’assistance à la prise de décision par l’augmentation de la connaissance client
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© Magazine Regards partagés Crédit Agricole Banque Privée – Edit 360 – Septembre 2020
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