De plus en plus nombreux, les épargnants souhaitent que leurs placements soient bénéfiques pour la société et l’environnement. Souscrire à des investissements durables contribuant à améliorer les perspectives d’avenir de la planète et des hommes est aujourd’hui à la portée de tous, grâce au développement de l’offre de fonds dits ISR pour Investissement socialement responsable. Les fonds ISR sont les plus connus et répandus de la famille des placements durables. Leurs gérants appliquent des règles spécifiques de sélection des sociétés qui composent leur portefeuille. Ils ne les retiennent pas seulement sur la base des habituels critères financiers mais également au vu de leurs caractéristiques dites extra-financières.
TROIS DOMAINES D’ÉVALUATION DES ENTREPRISES FINANCÉES
Les entreprises financées par un fonds ISR sont évaluées sur trois plans extra financiers : leur impact sur l’environnement, leurs pratiques sociétales (respect des droits du travail chez leurs sous-traitants du bout du monde, exclusion d’activité comme la production de tabac…) et sur leur gouvernance (respect des droits des actionnaires, parité hommes/femmes dans les instances dirigeantes…). Des agences de notation spécialisées évaluent les entreprises au regard de ces données dites ESG, pour Environnement, Sociale et Gouvernance. Il s’agit de mesurer leurs pratiques et leurs conséquences dans ces trois grands domaines, mais aussi de tenir compte de leurs stratégies pour améliorer leurs résultats ESG à l’avenir. In fine, les gérants des fonds durables retiennent dans leurs allocations d’actifs les sociétés les mieux notées sur le plan ESG.
DES APPROCHES DE GESTION DIFFÉRENTES
Différentes approches sont mises en œuvre par les professionnels. La plus courante, appelée « best in class » consiste pour le gérant à constituer son fonds avec les entreprises dotées des meilleures notes ESG au sein de leur secteur d’activité. Plus pertinente au goût de certains épargnants, la méthode « best in universe » consiste à sélectionner les entreprises les mieux notées selon les critères ESG, tous secteurs d’activité confondus. Ce qui, dans les faits, conduit à l’exclusion de certains secteurs, tels les plus polluants (charbon, pétrole…). Autre méthode possible : la « best effort » qui pousse les gestionnaires de fonds à choisir les entreprises qui, au fil du temps, améliorent le plus leurs résultats ESG.
DES CENTAINES DE FONDS POUR LES PEA ET LES ASSURANCES VIE
Les investissements durables poursuivent leur inflexible ascension en France. Pas moins de 1 111 fonds durables ont été recensés par Novethic, la filiale de la Caisse des Dépôts chargée de promouvoir le développement de la finance durable en France, dont 840 dotés du label ISR. Ils représentent un encours total de 719 milliards d’euros, fin 2021, en progression de 56% sur un an. Tous sont accessibles via les contrats d’assurance vie, les Plans d’épargne en actions (PEA) ou les comptes titres ordinaires. On les retrouve dans les différentes catégories de fonds : actions, obligataires…
© Alexandre Roman – Uni-médias – Décembre 2021
Article à caractère informatif et publicitaire.