La formule individuelle du PER, le Perin, qui remplace le Perp (plan d’épargne retraite populaire) et le contrat Madelin depuis le 1er octobre 2020, offre à son titulaire la possibilité de déduire de ses revenus imposables les sommes qu’il verse sur ce placement. Les règles qui prévalaient en la matière pour le Perp et le Madelin sont identiques dans le cadre du Perin. Ainsi, est-il possible de déduire au maximum 10% de ses revenus professionnels de l'année précédente, ces derniers étant retenus dans la limite de 8 fois le plafond annuel de la Sécurité sociale (Pass), soit 32 419€ en 2020 pour les salariés. Ce plafond est majoré pour les travailleurs non-salariés (de 15% sur la fraction du bénéfice 2019 compris entre un plafond et 8 Pass), soit un montant maximal de 76 100€ en 2020. De surcroît, s’y ajoute éventuellement le reliquat des plafonds des trois années précédentes n’ayant pas été versé.
DES PLAFONDS MUTUALISÉS POUR LES COUPLES
Comment connaître précisément le montant maximal des versements qu’il reste possible de déduire en fin d’année ? Il est indiqué sur son avis d'imposition sous la mention « plafond épargne retraite ». Attention, le montant déductible maximal s’entend de celui qu'il est possible de verser sur un PER, mais aussi sur toutes les autres enveloppes d'épargne retraite (article 83, Préfon, Perp...). À noter qu’un couple pacsé ou marié peut mutualiser ses plafonds, l’un des membres du couple pouvant donc verser sur son Perin la « réserve » de l’autre. Enfin, le législateur permet, jusqu’au 1er janvier 2023, au détenteur d'une d'assurance vie de plus de huit ans de profiter d'un abattement doublé s'il effectue un retrait sur ce contrat pour le verser sur un PER, à condition qu'il soit à plus de cinq ans de la retraite.
RENONCER À LA DÉDUCTION POUR UNE RENTE DÉFISCALISÉE
Reste que l’avantage fiscal à l’entrée sur le Perin se paie par une plus forte imposition à sa sortie. Il est en effet possible de renoncer à déduire ses versements de ses revenus imposables. Dans ce cas, seule une fraction de la rente mensuelle servie à la retraite sera soumise à l'impôt sur le revenu et aux cotisations sociales. Cette fraction dépend de l'âge du bénéficiaire à la mise en place de la rente : 40% pour un bénéficiaire âgé de 60 à 69 ans et 30% au-delà. S’agissant d’une rente issue des versements qui ont été déduits du revenu, elle sera imposée en totalité. Un choix à faire après avoir réalisé un bilan sur sa situation avec son banquier afin de déterminer l’option fiscale la mieux adaptée à sa situation financière actuelle et à venir.
© Alexandre Roman – Uni-Médias – Décembre 2020
Article à caractère informatif et publicitaire.