LES ÉQUIPEMENTS OBLIGATOIRES EN MOTO
Les textes prévoient le port obligatoire de plusieurs équipements de protection. En voici la liste.
Un casque homologué
Le pilote d’une moto ou d’un scooter doit obligatoirement être équipé d’un casque homologué afin de prévenir les traumatismes crâniens. « En circulation, tout conducteur ou passager d'une motocyclette, d'un tricycle à moteur, d'un quadricycle à moteur ou d'un cyclomoteur doit être coiffé d'un casque de type homologué. Ce casque doit être attaché. », précise ainsi l’article R431-1 du Code de la route.
Les casques de moto doivent respecter la norme d’homologation 22.06. Cette nouvelle norme a pour but d’améliorer la solidité et la résistance des casques moto en cas d’accidents. Les casques répondant à la norme 22.05 pourront toujours être utilisés, mais seront interdits à la vente au 1er juillet 2024.
Une paire de gants homologuée
Un motard doit également être équipé d’une paire de gants homologuée afin de protéger les mains qui sont souvent en première ligne en cas d’accident ou de collision avec un autre usager.
Cette obligation est rappelée par l’article R431-1-2 du Code de la route : « En circulation, tout conducteur ou passager d'une motocyclette, d'un tricycle à moteur, d'un quadricycle à moteur ou d'un cyclomoteur doit porter des gants conformes à la réglementation relative aux équipements de protection individuelle. » Les gants doivent impérativement être certifiés CE.
Le gilet de haute visibilité est-il obligatoire ?
Le gilet de haute visibilité est obligatoire pour les motards depuis plus de 7 ans. Cet équipement doit être porté lorsque le véhicule est immobilisé, au-dessus des vêtements et de façon conforme à la réglementation ISO 20471:2013. « Le conducteur doit revêtir un gilet de haute visibilité conforme à la réglementation lorsqu'il est amené à quitter un véhicule immobilisé sur la chaussée ou ses abords à la suite d'un arrêt d'urgence. », indique l’article R416-19 du Code de la route.
Cependant, le motard n’est pas tenu de porter le gilet en permanence. « En circulation, le conducteur doit disposer de ce gilet à portée de main. Lorsqu'il conduit un véhicule à deux ou trois roues à moteur ou un quadricycle à moteur non carrossé, il doit disposer de ce gilet sur lui ou dans un rangement du véhicule. », détaille ainsi l’article R416-19 du Code de la route.
La tête et les mains sont particulièrement exposés si vous glissez à moto. Pour en savoir plus, découvrez notre point complet sur les risques d’aquaplaning.
LES ÉQUIPEMENTS FORTEMENT RECOMMANDÉS
Au-delà des EPI obligatoires, il est fortement recommandé de porter certains équipements complémentaires lorsqu’on circule à moto.
Le blouson et le pantalon homologués
Le port du blouson et du pantalon homologués permet de limiter les risques corporels tels que les fractures, les contusions, les lésions ou encore les brûlures par abrasion en cas de chute.
Privilégiez un blouson certifié CE en matière composite ou en cuir. Idéalement, le blouson doit être renforcé aux coudes et aux épaules. Il doit également être équipé d’une protection dorsale. Afin de renforcer votre visibilité sur la route, vous pouvez choisir des couleurs vives et/ou des matières réfléchissantes.
Concernant le pantalon de motard, les matières composites ou le cuir avec protections incorporées sont à favoriser. Les renforts de protection sont particulièrement utiles lorsqu’ils sont cousus au niveau des hanches, des genoux ou des tibias. Comme pour le blouson, c’est le marquage CE qui permet de reconnaître un pantalon certifié.
Les bottes ou chaussures moto
Parce que les pieds, les chevilles et les tibias sont particulièrement exposés en cas de chute, il est très important de vous équiper de chaussures montantes ou de bottes adaptées.
- Le marquage CE permet d’identifier les chaussures certifiées.
- Choisissez des modèles étanches afin d’être bien protégé de l’humidité et du froid.
- Les modèles performants sont équipés de coques sur les pointes et de renforts de sécurité au niveau de la structure osseuse des chevilles.
- Les matières souples et les semelles antidérapantes facilitent également le pilotage de la moto.
Les airbags moto
Les airbags moto sont des dispositifs constitués d’un coussin gonflable, d’une cartouche de gaz sous pression et d’un déclencheur. Ils sont généralement disposés au niveau des parties les plus vulnérables du corps, à savoir la colonne vertébrale, la cage thoracique et l’abdomen.
Dès l’instant où ils sont déclenchés par une collision ou une chute, les airbags moto enveloppent la nuque, le dos, les cervicales et l’abdomen notamment. Cette protection permet d’amortir les chocs et de diminuer les risques de traumatismes.
Il existe 3 mécanismes de déclenchement différents pour un airbag moto :
- Le premier mécanisme est dit filaire. Il utilise un câble relié à la moto.
- Le deuxième mécanisme repose sur un système de capteurs qui sont installés sur la moto et communiquent grâce à la technologie radiocommandée.
- Le troisième mécanisme est entièrement autonome. Des capteurs sont intégrés au gilet de haute visibilité ou au blouson de moto. Ces capteurs suivent les mouvements du motard en temps réel et déclenchent automatiquement le gonflement de l’airbag en cas d’accident.
Plusieurs normes coexistent afin d’encadrer le fonctionnement de ces systèmes. La certification CE a longtemps été utilisée par les fabricants avant l’arrivée sur le marché d’une norme harmonisée au niveau européen : la norme 1621-4.
Contrairement à un airbag auto, un airbag moto reste en pression pendant 10 secondes environ avant de se dégonfler progressivement.
QUELS SONT LES AUTRES ÉQUIPEMENTS OBLIGATOIRES SUR VOTRE MOTO ?
Parallèlement, une moto doit être équipée d’autres équipements obligatoires qui permettent de mieux encadrer la circulation des deux-roues motorisés sur la route.
Une plaque d'immatriculation
Les plaques d’immatriculation des deux, trois-roues motorisés et des quads ont été uniformisées il y a 5 ans. Elles doivent en effet respecter un format unique 21cm × 13 cm.
Si un motard est contrôlé avec une plaque non conforme, illisible ou amovible, il est passible d’une amende de 135€.
Les feux et les clignotants
Pour pouvoir circuler légalement en France, une moto doit obligatoirement être équipée :
- de feux de route,
- de feux de croisement,
- de feux de position arrière et avant,
- de clignotants,
- de feux stop,
- d'un feu de plaque d'immatriculation arrière.
Les textes précisent que l’ensemble de ces feux doit être en bon état de marche. En cas de non-respect de cette obligation, l’auteur de l’infraction peut se voir infliger une amende allant jusqu'à 450€.
Cependant, la sanction la plus courante est une amende forfaitaire de 68€. Parallèlement, les forces de l’ordre peuvent ordonner l'immobilisation et la mise en fourrière du véhicule.
Sachez cependant qu’il existe certaines exceptions à cette règle. Les feux de position avant, par exemple, ne concernent pas les cyclomoteurs à deux roues.
Quelles sont les règles pour le pot d'échappement d'une moto ?
Le pot d'échappement doit obligatoirement être homologué, de manière à réduire les émissions polluantes et les nuisances sonores.
Cependant, il n’existe pas de niveau maximum autorisé pour les nuisances sonores. Les forces de l’ordre se basent, le plus souvent, sur une mesure des décibels mentionnés par la carte grise du véhicule à un certain régime moteur.
En cas de non-respect de cette obligation, une amende forfaitaire de 135€ peut être infligée. Cette amende peut même aller jusqu’à 750€ et être assortie de l'immobilisation et de la mise en fourrière de la moto.